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Critique de PascalEspar


Ayant lu avec intérêt Un arrière-goût de rouille du même auteur j'avais un a priori positif sur ce roman plutôt encensé par la critique et l'ensemble des lecteurs ;
Cela commence plutôt bien avec l'enlèvement d'Eli qui va se révéler rapidement le seul personnage relativement intéressant de ce (trop) long roman qui affiche par ailleurs l'ambition d'être LE roman américain dont rêvent tous les auteurs de ce pays ;
Je passe sur les intrigues évoquées longuement par les autres contributeurs.
Le style, comme il convient à ce genre de roman, se veut choral, mais les personnages secondaires et leurs vies laissent indifférent.
Pourtant cela se gâte très vite : au bout de quelques mois passés chez les Comanches Eli converse avec eux comme si il vivait dans un quartier populaire d'une grande cité contemporaine ; le langage n'est non seulement pas adapté au contexte mais il est trop souvent pauvre (… les indiens partent en file indienne…) voire complètement inapproprié : Eli , qui n'a jamais été à l'école , évoque Napoléon, mort seulement 40 ans plus tôt et qui ne figurait certainement pas dans les livres d'Histoire US de l'époque !
Quant aux décors et autres personnages, cela m'a souvent fait penser à ces westerns de série Z ou des blancs hollywoodiens maquillés au brou de noix se font passer pour de vieux indiens ridés. On est plus proche de Lucky Luke que de Tony Hillerman.
Le plus grand ratage de ce roman restent les scènes de sexe dont l'acmé reste le dépucelage d'Eli, qui fera l'amour à sa compagne genre Pocahontas au moins sept fois lors de sa première fois (ah ces Américains !).
Pour finir sur un point positif je dirais que ce roman reflète certainement, au regard des politiciens en place actuellement et des événements tragiques quasi quotidiens (tueries de masse, retour du racisme) la situation actuelle des USA : un pays traversé encore et toujours par la violence et la haine qui ont participés à son fondement.
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