AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Alwenn


Alwenn
23 décembre 2008
Voilà. Je viens tout juste de tourner la dernière page de ce pavé de 600 pages. Et un premier constat : Stephenie Meyer a un don inouï. le don formidable de raconter des histoires et de nous embarquer complètement avec elle, de nous transporter dans son univers.

Il m'a fallu presque une semaine pour lire le roman (il y avait toujours quelque chose pour m'empêcher de poursuivre ma lecture, grrrr…), mais je me suis retrouvée avec le même effet Twilight : l'envie irrépressible de me plonger dans le roman dès que j'en avais l'occasion, de retrouver les personnages et de découvrir avidement ce qui allait se passer.

Pour vous dire, je l'ai même emporté jeudi dernier chez le coiffeur et j'ai délaissé les magazines people qui font d'habitude mon bonheur puisque c'est le seul moment où je peux me tenir au courant des dernières news de ces gens dont en réalité je me fiche éperdument. Bref, le même état de droguée qui m'avait tenue aux tripes avec la saga Fascination. Et donc, rien que pour cela, je me prosterne humblement aux pieds de la conteuse hors-pair qu'est Stephenie Meyer

Avant toute chose, inutile de vous dire que ce roman n'est en rien comparable avec la saga dont je viens de faire mention. Hormis l'addiction intense qui risque de s'emparer de vous si vous vous décidez à ouvrir ce livre.

Les âmes vagabondes (The Host en V.O) est un roman de science-fiction. Bien loin donc de Forks et de ses créatures fantastiques. Je ne suis habituellement pas très SF en temps ordinaire. Mais force m'est de constater que cette SF-là est tout à fait dans mes cordes. Pour la simple et bonne raison que le registre choisi n'empiète finalement que très peu sur le fond de l'histoire, à savoir les rapports humains (je sais bien, en employant cet adjectif, que d'aucuns lecteurs du livre pourraient émettre quelque critique, mais j'ai promis un article sans spoiler, donc je garde le cap ! ^^)

Mélanie Stryder s'est fait capturer par les aliens envahisseurs (je sais, ça fait très série B de dire ça, mais je vous assure, c'est tellement bien plus que ça !) mais sa conscience n'a pas livré sa dernière bataille. Là pour moi réside déjà une première originalité du roman : l'auteur parvient à faire vivre pleinement deux personnages en un seul, et le tout dans une fluidité qui laisse pantois. L'âme vagabonde qui prend possession du corps de Mel, est déconcertante à plus d'un point de vue. Je suis passée avec elle par toute la palette des émotions : haine, colère, compassion, affection, pitié… Stephenie Meyer a eu le talent de nous livrer des sentiments tout en nuance, en demi-teintes. Elle est parvenue à ne pas tomber dans le manichéisme facile compte tenu des éléments premiers de son récit : de gentils humains et de méchants envahisseurs. Non, elle a su aller chercher plus loin, plus profond, dans le tréfonds des valeurs et des critères de notre monde tel que nous l'envisageons aujourd'hui.

Je ne dévoile rien en parlant maintenant de l'histoire d'amour puisque la quatrième de couverture en fait ouvertement mention. Et là… Là… encore une fois, c'est un sans faute ! D'accord, mon petit coeur de midinette ne pouvait que tomber dans les rets finement tissés de cette histoire… et je m'en suis complètement délectée ! C'est vibrant, entier, violent et passionné. Si je dois remettre la saga Fascination encore sur le tapis, ce ne sera que pour vous dire que les sentiments vont s'épanouir dans une relation triangulaire délicieusement ambiguë, à l'instar de celle que l'on a connu avec le trio Bella-Edward-Jacob. Et encore, quand je dis triangulaire, c'est encore plus compliqué que ça… Il a fallu que je me souvienne parfois de respirer… C'est du pur Meyer, troublant et envoûtant.

Mais là, vous vous demandez pourquoi, au vu de ma critique dithyrambique, pourquoi n'ai-je mis qu'un petit 4 sur 5 pour ma note finale ? Parce qu'il n'y a qu'une seule chose qui m'a gênée : la fin. C'est un peu comme dans le dernier tome d'Harry Potter, je me serais bien passée de l'épilogue. J'aime offrir dans mon imagination la seconde vie des personnages qui m'ont accompagnée pendant de longues pages. Et surtout, j'aurais imaginé une fin qui, sans être forcément dramatique, me serait davantage apparue comme plus logique. Mais là aussi, c'est du Meyer. Un défaut qu'on lui pardonne parce que ça pourrait bien devenir une marque de fabrication. Meyer c'est un tout, à prendre comme tel.

Ah oui, une dernière chose : ne surtout pas se laisser arrêter par des premières pages qui peuvent sembler un peu longuettes. Il faut laisser le temps de s'installer une relation particulière. Mais quand l'histoire commence à décoller, elle décolle vraiment et c'est le lecteur qui reste scotché au livre. Il y a du rythme, des rebondissements, des péripéties. Des personnages qui gagnent en profondeur, qui se révèlent, qui changent… C'est ça pour moi un roman : une histoire improbable mais qui nous séduits complètement. Et on n'est pas toujours capables d'expliquer pourquoi.

Il y aurait encore des tas d'autres choses sur lesquelles j'aurais voulu disserter, mais j'ai promis un article sans spoilers, donc je m'y tiens.

Ah, si. Juste une dernière chose. Dans la guerre qui fera sans doute rage entre les pro-Ian et les pro-Jared, je prends position : je suis indéniablement une pro-Ian.

Enfin bref, vous l'aurez compris, je suis sous le charme. Encore une fois. C'est un pur bonheur de se faire balader de la sorte. Et je n'ai désormais plus qu'une question : c'est quaaaand le prochain ???

Terminé le 22 décembre 2008
Lien : http://fabulabovarya.canalbl..
Commenter  J’apprécie          1003



Ont apprécié cette critique (64)voir plus




{* *}