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Critique de Cyrlight
Les âmes vagabondes ont pris le contrôle de la Terre, comme de tant d'autres planètes avant elle, en s'introduisant dans des corps-hôtes. L'humanité résiste cependant, tapie des endroits secrets. C'est pour les débusquer que Vagabonde est placée à l'intérieur d'une rebelle, Melanie Stryder, bien déterminée à lutter jusqu'au bout, et même au-delà.
La fan de Twilight que je suis voulait lire ce livre depuis longtemps, sans jamais se lancer pour une raison ou pour une autre, jusqu'à ce que, enfin, je franchisse le pas. Et quand d'aussi grandes attentes (dans tous les sens du terme) se mêlent à la réalité, il est difficile d'en retirer un avis objectif.
Avant même de l'ouvrir, je m'étais convaincue que j'allais apprécier ce roman, parce que Stephenie Meyer, et… Bon, s'il avait vraiment été mauvais, peu importe mes certitudes, je ne l'aurais pas terminé en quatre jours et demi, donc je pense l'avoir sincèrement aimé. Ce qui ne m'empêche pas d'admettre qu'il a sans doute plus de raisons de déplaire que de plaire.
Son rythme, pour commencer. L'auteur est douée pour remplir une histoire avec les petits rien du quotidien, pour s'attarder sur des détails que d'autres survoleraient ou passeraient sous silence, et c'est un aspect de sa plume que j'ai adoré dans Twilight. Ici encore, je trouve que cette minutie permet une immersion totale dans l'existence et l'environnement des protagonistes. MAIS. Qu'est-ce que j'avais envie qu'il se passe (enfin) quelque chose, par moments !
Les âmes vagabondes se déroulent essentiellement à huis-clos (dans une caverne de surcroît), donc si vous aspirez à de l'action et/ou de la SF pure, je vous conseille de vous orienter vers un autre ouvrage. Même la romance, que j'appréhendais, est certes omniprésente, mais pas totalement non plus au coeur de l'intrigue, ce qui, pour ma part, est très bien ainsi.
Si je devais qualifier ce roman en un mot, je dirais que c'est un hybride. Une tranche de vie saupoudrée d'un peu de tout, à des doses diverses mais jamais trop importantes. Et c'est là où le bât blesse. Il rassemble d'excellentes idées, des éléments très intéressants et un concept intrigant, qu'il se contente de poser, d'effleurer, sans chercher à pousser plus loin. Leur exploitation est minimale.
Un défaut qui se ressent notamment au niveau des personnages (tellement nombreux, au demeurant, que je me suis souvent mélangée dès qu'il fallait sortir du cercle de la demi-douzaine de protagonistes). Ils ne sont pas vraiment manichéens, néanmoins ils manquent de nuance. La dualité inspirée par Gaby, la dualité EN Gaby aurait mérité d'être approfondie, de leur inspirer des émotions contradictoires plus vives, plus palpables. Là, à part chez Jared et Kyle, et encore, on est soit sur du rejet, soit sur de l'acceptation. Un peu plus de complexité, d'ambiguïté, aurait rendu cette histoire tellement plus passionnante !
Et que dire de la fin ? On voit se profiler pour Gaby l'inévitable happy end… sauf que c'est une « happy » sans « end », en fait. Plus je me rapprochais des dernières pages, plus je me demandais comment Stephenie Meyer allait pouvoir boucler toutes ses boucles. Et la réponse est fort simple : elle ne fait pas.
Sa fin est un début. Et ce livre, une interminable introduction à un récit qui reste à écrire. J'ai découvert, en allant lire d'autres avis, qu'une suite était initialement prévue, mais plus d'une décennie après la parution de ce roman, je doute qu'elle soit encore d'actualité (quoique Midnight sun tende à prouver qu'il ne faut jamais désespérer).
Est-ce que j'ai aimé Les âmes vagabondes ? Oui. Est-ce que j'en ressors frustrée et déçue ? Encore plus. Il y a tant de questions en suspens, tant d'aspects de l'oeuvre que j'aurais souhaité voir Stephenie Meyer développer davantage (l'origine des âmes, leur biologie, le devenir de la Terre…). Un beau gâchis de potentiel, en somme. Pas désagréable, mais un beau gâchis tout de même.
Lien : https://leslecturesdecyrligh..
La fan de Twilight que je suis voulait lire ce livre depuis longtemps, sans jamais se lancer pour une raison ou pour une autre, jusqu'à ce que, enfin, je franchisse le pas. Et quand d'aussi grandes attentes (dans tous les sens du terme) se mêlent à la réalité, il est difficile d'en retirer un avis objectif.
Avant même de l'ouvrir, je m'étais convaincue que j'allais apprécier ce roman, parce que Stephenie Meyer, et… Bon, s'il avait vraiment été mauvais, peu importe mes certitudes, je ne l'aurais pas terminé en quatre jours et demi, donc je pense l'avoir sincèrement aimé. Ce qui ne m'empêche pas d'admettre qu'il a sans doute plus de raisons de déplaire que de plaire.
Son rythme, pour commencer. L'auteur est douée pour remplir une histoire avec les petits rien du quotidien, pour s'attarder sur des détails que d'autres survoleraient ou passeraient sous silence, et c'est un aspect de sa plume que j'ai adoré dans Twilight. Ici encore, je trouve que cette minutie permet une immersion totale dans l'existence et l'environnement des protagonistes. MAIS. Qu'est-ce que j'avais envie qu'il se passe (enfin) quelque chose, par moments !
Les âmes vagabondes se déroulent essentiellement à huis-clos (dans une caverne de surcroît), donc si vous aspirez à de l'action et/ou de la SF pure, je vous conseille de vous orienter vers un autre ouvrage. Même la romance, que j'appréhendais, est certes omniprésente, mais pas totalement non plus au coeur de l'intrigue, ce qui, pour ma part, est très bien ainsi.
Si je devais qualifier ce roman en un mot, je dirais que c'est un hybride. Une tranche de vie saupoudrée d'un peu de tout, à des doses diverses mais jamais trop importantes. Et c'est là où le bât blesse. Il rassemble d'excellentes idées, des éléments très intéressants et un concept intrigant, qu'il se contente de poser, d'effleurer, sans chercher à pousser plus loin. Leur exploitation est minimale.
Un défaut qui se ressent notamment au niveau des personnages (tellement nombreux, au demeurant, que je me suis souvent mélangée dès qu'il fallait sortir du cercle de la demi-douzaine de protagonistes). Ils ne sont pas vraiment manichéens, néanmoins ils manquent de nuance. La dualité inspirée par Gaby, la dualité EN Gaby aurait mérité d'être approfondie, de leur inspirer des émotions contradictoires plus vives, plus palpables. Là, à part chez Jared et Kyle, et encore, on est soit sur du rejet, soit sur de l'acceptation. Un peu plus de complexité, d'ambiguïté, aurait rendu cette histoire tellement plus passionnante !
Et que dire de la fin ? On voit se profiler pour Gaby l'inévitable happy end… sauf que c'est une « happy » sans « end », en fait. Plus je me rapprochais des dernières pages, plus je me demandais comment Stephenie Meyer allait pouvoir boucler toutes ses boucles. Et la réponse est fort simple : elle ne fait pas.
Sa fin est un début. Et ce livre, une interminable introduction à un récit qui reste à écrire. J'ai découvert, en allant lire d'autres avis, qu'une suite était initialement prévue, mais plus d'une décennie après la parution de ce roman, je doute qu'elle soit encore d'actualité (quoique Midnight sun tende à prouver qu'il ne faut jamais désespérer).
Est-ce que j'ai aimé Les âmes vagabondes ? Oui. Est-ce que j'en ressors frustrée et déçue ? Encore plus. Il y a tant de questions en suspens, tant d'aspects de l'oeuvre que j'aurais souhaité voir Stephenie Meyer développer davantage (l'origine des âmes, leur biologie, le devenir de la Terre…). Un beau gâchis de potentiel, en somme. Pas désagréable, mais un beau gâchis tout de même.
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