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Critique de Northanger


Esme Garland, jeune Anglaise de 23 ans, vient de s'installer à New York pour y poursuivre sa thèse en histoire de l'art, particulièrement sur le peintre Thiebaud, un représentant du pop-art. Elle fréquente Mitchell, un séduisant et volage trentenaire qui enseigne l'économie à l'université. Leur relation n'en est qu'à ses prémisses quand Esme découvre qu'elle est enceinte. Son premier mouvement est d'avorter, puis elle décide brusquement d'avoir son bébé. Tout en travaillant à sa thèse et en entretenant des relations complexes avec Mitchell, elle décroche un emploi dans une librairie à l'ancienne au coeur de New York, dont la fréquentation lui permettra de surmonter les obstacles qui l'attendent. "Est-ce parce qu'elle paraît si insignifiante que La Chouette parvient à subsister, vieille librairie un peu délabrée, prise entre deux mastodontes ? [...] Pourtant, elle brille elle aussi, telle un pierre précieuse noire dans une rue lumineuse."

Le titre a quelque chose de chaleureux, de fleur bleue. Et sentimental, ce roman l'est bien sûr, mais pas comme je l'aurais souhaité. La narratrice est beaucoup trop généreuse à mon sens quand elle évoque sa sexualité, et j'avoue que je suis pas friande de détails croustillants.

C'est un récit facile à lire et bien écrit à la fois. Les références à la littérature et à l'art sont très nombreuses : Esme cite souvent des vers, évoque son travail sur Thiebaud et sa découverte des natures mortes européennes. C'est l'aspect le plus intéressant de cette histoire.

Mais la psychologie des personnages est assez sommaire : Mitchell est une caricature ambulante. Infatué et arrogant, il y a une seule chose qui l'intéresse, et ce n'est certes pas la thèse universitaire de sa partenaire. On se demande comment une jeune femme aussi intelligente qu'Esme peut lui accorder de l'attention. Quant à elle, bien qu'elle se pose des questions, son revirement puis son appréhension de la maternité semblent assez superficiels. La grossesse, en-dehors de deux moments clés (l'échographie de datation et l'accouchement qui sont crédibles) est vécue de manière assez abstraite. Rien par exemple sur les mouvements du bébé in utero (dont je me souviendrai toute ma vie pour ma part!). Et les inquiétudes d'Esme concernant sa future maternité sont assez légères aussi alors qu'elle se trouve dans une situation plutôt précaire et difficile. On a donc du mal à s'identifier à elle et à s'investir dans son personnage.

Ceci dit, il faut reconnaître que la promenade est New York est agréable, Central Park, les cafés et restau branchés, la cathédrale Saint-Patrick. le roman aurait pu être très réussi sans les petites réserves que j'ai émises. Je vais tout de même suivre les publications de Deborah Meyler !
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