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Valérian et Laureline, fantastique série de sf, au long cours ! Jean-Claude Mézières (dessin) et Pierre Christin (scénario) ont su créer et développer un univers à la fois très personnel et remplis de références à tout ce que la sf a pu produire avant eux. Doté d'un imaginaire très riche, Mézières n'a pas son pareil pour inventer des créatures, peuples et planètes très poétiques, voir oniriques parfois, ce qui tranche avec les histoires de Christin, qui s'appuient sur des dynamiques bien réelles et concrètes, telles que la politique, la science, les relations internationales, pardon intergalactiques, et qui comportent une dimension contestataire.

Cet album, "Métro Châtelet, direction Cassiopée" marque un tournant dans la série. En effet, alors qu'il termine, à la fin de 1977, "les Héros de l'équinoxe", Mézières découvre, lors d'un festival de sf à Metz, un curieux petit film nommé "Star Wars" dont l'imagerie lui rappelle étrangement l'univers de Valérian et notamment "l'Empire des milles planètes". C'est pourquoi il suggérera à Christin d'introduire, dans leur prochain album, une dose de réalisme terrien, au milieu de leur fantastique galactique, que d'autres commencent à explorer sur leurs traces...Premier tome d'un diptyque qui se terminera avec "Brooklyn Station, terminus cosmos", "Métro Châtelet, direction Cassiopée" est une franche réussite.

Alors que Valérian se trouve en France, au début des années 1980, afin d'enquêter sur de mystérieuses apparitions de créatures non identifiées, Laureline est quelque part dans la constellation de Cassiopée et assure la partie galactique d'une enquête qui s'annonce compliquée. Heureusement, Valérian peut compter sur l'aide de monsieur Albert, agent permanent de Galaxity dans le Paris de la fin du XX siècle, sympathique personnage que l'on retrouvera dans des albums ultérieurs, ainsi que sur le lien télépathique qui l'unie à Laureline. Beaucoup de questions se posent : d'ou viennent ces monstres et pourquoi se manifestent-ils en France ? Qui sont les personnes, derrières les multinationales Bellson et Gambler et V.A.A.M., qui s'y intéressent fortement ? Quel est le lien de ces créatures avec les mondes de la constellation de Cassiopée ?

En bref, un très bon album, en forme d'enquête, qui soulèvent plus de questions qu'il n'amène de réponses (normale car elles viendront dans le tome suivant). Laureline se balade dans un univers classique pour la série, et l'on peut y voir à l'oeuvre le fantastique imaginaire de Mézières, tandis que Valérian essaye de s'adapter à notre monde contemporain, bien aidé par monsieur Albert, bon vivant devant l'éternel et amateur de bonne cuisine. le mélange des deux mondes donne une alchimie qui prend et le parie des auteurs de mêler sf onirique et réalisme est une franche réussite. le tout est servie avec le dessin de Mézières, à l'encrage si particulier et qui fait toute son identité.
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TOUT LE MONDE DESCEND !

Entre une Aureline plus charismatique, envoûtante, futée et belle que jamais - bien que songeusement solitaire dans les immensités intersidérales de son vaisseau - et un Valérian paumé, s'alcoolisant en terrasse à coups de "blanc-cass" ou de champ' dans des discothèques branchées du Paris des années 80', et qui ne comprend franchement rien à rien au fil de cette aventure, sauf qu'il ne comprend rien à rien, ce qui n'est peut-être pas si mal, ce neuvième opus a tout pour surprendre le lecteur, après huit albums plus "space-opera" les uns que les autres (à l'exception notable du premier).

Pour autant, le génie véritable de Pierre Christin au scénario et de Jean-Claude Mézière (accompagné de sa propre soeur, Evelyne Tranlé, très douée dans les couleurs en demi-teintes subtiles qu'elle a su appliquer à cette série) ne défaille pas une seule seconde, bien au contraire. Car si le premier album de ce qui est un véritable dyptique, composé de "Métro Châtelet - Direction Cassiopée" puis de "Brooklyn Station - Terminus Cosmos" se passent en bonne part sur terre - et pour ce premier à Paris et en France comme vous l'aurez compris - ce n'est pas pour autant un album en deçà des précédents. Mieux : tandis que beaucoup d'auteurs auraient pu commencer à se répéter à l'abord des dix volumes produits - ce qui se sentait d'ailleurs légèrement dans les deux opus précédents -, nos deux français parviennent à imprimer à ce nouvel album un rythme et des atmosphères très différentes et très neuves si l'on considère les titres antérieurs.

Nous retrouvons donc notre agent spatio-temporel à la terrasse d'un de nos bons vieux cafés parisiens des années 80 ' - reconnaissons que Mézière s'en tire splendidement pour transmettre l'ambiance des rues de la capitale de même que celle des anciens faubourgs pas encore totalement recouverts de barres d'immeubles gris. Son trait excepté, on se croirait presque chez Tardi ! -. Celui-ci est, pour tout dire, alcoolisé, perdu (plus que jamais), presque dépressif tandis que Galaxity lui a confié la mission de détruire d'étranges monstres venus des confins de l'univers mais sans qu'on sache encore bien comment ni pourquoi, sauf que cela intéresse de manière un peu trop vive deux géants internationaux de l'industrie. Industrie lourde et à l'ancienne d'un côté, avec la Sté Nelson et Gambler qui promet «Demain l'atome domestique», la W.A.A.M de l'autre eavec ses technologies de pointe porteuses d'avenir. C'est en tout cas ce que découvrira Monsieur Albert, ce nouveau personnage attachant, fin, cultivé et efficace, quoi que peu sportif avec sa cinquantaine, voire soixantaine, imprécises et son goût immodéré pour les profiteroles au chocolat, agent terrien de Galaxity et guide de Valérien dans les méandres de ce vingtième siècle dans lequel notre héros semble parfois perdu. On ne se retrouve pas impunément au beau milieu de ses ancêtres sans en payer le prix.

Dans son éloignement abyssal, c'est toutefois Aureline - une fois n'est pas coutume, mais cela semble devenir tout de même une sacré habitude ! - qui enquête sur diverses planètes plus ou moins ragoûteuses afin de découvrir la raison de ces apparitions. Notons que cette éloignement vaut au lecteur certains des plus beaux portraits vus jusqu'à maintenant de la jeune, charmante et subtile héroïne, dont on constate qu'elle est bien plus que la tête pensante de la série mais, pour ainsi dire, son acteur central, attractif et son réel héros, Valérian ne servant, en bien des situations, que de faire-valoir, sympathique certes mais un peu plat, godiche.

Une belle introduction à cette histoire en deux étapes que cet album. On y retrouvera, une fois encore et sous-jacentes, des thématiques chères aux deux auteurs : une critique virulente à l'égard des religions, ici, celle des malheureux "Zoms" de la spongieuse planète "Zomuk", véritable dépotoirs galactique, ainsi qu'à l'égard de certaines dérives de notre monde moderne : on ne peut évidemment s'empêcher de songer à ces zones mondiales devenues peu à peu les décharges de notre contemporanéité triomphante, peuplées de quasi sous-hommes subsistant comme ils le peuvent de ce qu'ils glanent de nos déchets, mais que l'absence de culture, de connaissances, d'éducation, d'hygiène précipitent dans les bras de religions aussi stupides que monstrueuses pour eux-même et parfois pour autrui.

Les amateurs de "vintage" (pardon, pardon, pardon) se délecteront aussi de cette vision d'une France que les moins de trente ans ne peuvent pas connaître (et dont les moins de quarante doivent plus ou moins bien se souvenir). Une France encore à cheval entre traditions, tranquillité poussive mais sereine, grisaille assumée et, pour tout dire, un certain "art de vivre", qu'il parait qu'on nous envie encore, et une France futur terrain de jeu des grandes multinationales, un pays qui, pour une part de sa population, ne rêve que d'entrer enfin dans la post-modernité libérale, technologique et consumériste.

Une très belle réussite qui se trouvera parfaitement confirmée dans le second volet.
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Rien que le titre invite au rêve et l'image de la BD à l'évasion vers d'autres galaxies...
D'un univers familier (le métro), il nous emporte vers des chimères...

Des monstres issus des 4 éléments: l'eau, le feu, l'air, et la terre... apparaissent en ville. Or Valérian est sur le coup.

Il est en mission et rencontre un savant fort au courant à propos des 4 éléments (évoquant Bachelard) par le biais d'un homme débonnaire, qui aime les plaisirs de la vie (son nom m'échappe).

A propos de plaisir, Valérian n'est pas en reste d'ailleurs..
La belle Laureline reste en lien télépathique avec lui... A l'image de leur belle complicité d'ailleurs.
Mais elle n'est pas ravie des incartades amoureuses du beau brun. Celui-ci prétexte des migraines épouvantables (piètre excuse masculine...) :-D
Mais peut-être cet adorable bel homme s'est-il fait piéger...
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Les deux derniers opus des aventures de Valérian et Laureline, agents spatio-temporels, m'avaient quelque peu refroidie car ils étaient loin d'être passionnants et novateurs heureusement, ce neuvième tome redresse la barre et m'a réconciliée avec cette série.

Dès le début le lecteur entre dans l'histoire, il est plongé directement dans l'aventure et découvre que Laureline et Valérian sont séparés, l'une parcourt le cosmos à la recherche d'informations tandis que l'autre est sur Terre au vingtième siècle en compagnie de Monsieur Albert pour enquêter sur d'étranges apparitions qui ont lieu en France, mais qu'ils arrivent à communiquer grâce à un nouveau système implanté dans chacun de leur cerveau.
L'histoire se déroule donc sur deux niveaux et est séparée équitablement entre les deux héros.
Pour Valérian, c'est sa présence sur Terre au vingtième siècle qui le fait réfléchir : "Étrange de penser que tous ces pauvres bougres inconscients de ce qui les menace et cavalant vers leur métro matinal sont nos ancêtres." ainsi que sa collaboration avec l'étrange Monsieur Albert; pour Laureline, c'est un parcours intergalactique pour comprendre ce qui se passe sur Terre et qui s'est apparemment déjà produit sur d'autres planètes, tout en gardant un oeil sur son pauvre Valérian : "Déjà que ce pauvre garçon n'a jamais eu la tête bien solide, cette affaire va me l'esquinter...".
Même séparés Laureline veille toujours sur Valérian et Valérian s'inquiète toujours pour elle, ce système de communication mis en place est l'une des raisons de la réussite de cette histoire et de son intérêt pour le lecteur, en plus d'une intrigue apparemment complexe et bien développée par les auteurs.
L'apparition du personnage de Monsieur Albert éveille également la curiosité du lecteur, c'est la première apparition de ce personnage mais quelque chose me dit que ça ne sera pas la dernière et qu'il nous réserve sans doute des surprises.
Du côté des dessins, Jean-Claude Mézières est resté classique pour tout ce qui concerne l'évocation de la France de 1980, il se permet beaucoup plus de fantaisie avec Laureline et les différentes planètes qu'elle visite, en terminant par l'inquiétante Zomuk où les quatre forces élémentaires du temple eau, terre, feu, air ont été dérobées.
Du côté de l'histoire et des dialogues, Pierre Christin s'est repris et s'est amélioré, mais il reste encore à certains moments un peu trop bavard sur des détails qui n'apportent rien à l'histoire, notamment au début avec "Tu sais que dans la constellation de Cassiopée l'hyperespace est interdit tant la zone est peuplée" qui n'a aucune relation avec l'histoire et qui n'intéresse pas plus le lecteur.

"Métro Châtelet direction Cassiopée" retrouve le niveau des premiers albums de cette série, grâce à une intrigue mystérieuse et prenante se déroulant sur Terre en 1980 avec Valérian et dont la solution pourrait venir du futur avec Laureline.
Le fait de répartir cette histoire sur deux volumes permet aux auteurs de redonner du souffle à leur série et c'est une bonne chose car les deux opus précédents étaient décevants.
Suite et fin de cette histoire dans "Brooklyn Station terminus Cosmos".
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
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Un diptyque passionnant qui nous parle aussi bien d'écologie (la planète poubelle Zomuk), du poids des trusts industriels, du nucléaire, du pouvoir, bref c'est riche extrémement riche, et comme d'habitude Valérian représente les muscles (très fatigués) et Laureline, l'intelligence. En plus nous avons droit à quelques seconds rôles comme Albert, sémillant et pétillant représentant de Galixity, chargé de guider Valerian dans le langage et les us des années 80 en France, et ses amis tous plus sympathiques les uns que les autres...
Un joyau de BD de science fiction traversé par la sublime esthétique des mondes divers et variés traversés par Laureline. Tout est là : une héroine féministe, un homme objet, des problématiques très actuelles. ..et un titre brillantissime! Vous avez compris, j'adore et ne suis plus du tout objective.
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9- Métro Châtelet direction Cassiopée
Encore un sommet dans la série d'après moi, un de ceux que je préfères, il forme un diptyque avec le volume suivant, et l'ensemble est un peu comme le premier épisode d'une nouvelle saison. Beaucoup de changements donc, de nouveaux personnages font leur apparition, on les retrouvera dans d'autres épisodes de la série, le scénario est un plus littéraire, flirtant avec le roman noir pour les événements qui se déroulent sur terre, et le style graphique tranche avec les épisodes précédents. L'intrigue est complexe, des créatures étranges apparaissent au XXe siècle, Valérian enquête avec l'aide d'Albert. Pendant ce temps Laureline fait de même à l'autre bout de la galaxie. Cette alternance entre deux ambiances complètement différentes est un défi que Mézières relève avec brio, on a vraiment l'impression qu'une tension se met en place entre l'obligation du réalisme et une explosion d'imaginaire dans les scènes "spatiales".
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Il est rare qu'une série, même en BD, s'améliore avec le temps.
Souvent, les auteurs finissent par étirer les histoires pour meubler une absence de contenu.
Pour Valérian et Laureline il n'en est rien. Et même, il faut reconnaître que c'est à partir de ce numéro 9 que l'amélioration a été étonnante. Non que les premiers tomes sont mauvais.
En fait, Mézières s'est retrouvé piégé par le début de sa série qui situait dans les années 80 la fin de notre monde et la découverte du voyage dans le temps permettant de s'affranchir des distances entre les planètes.
Mais voilà, pas de guerre apocalyptique et des héros qui perdent leurs repères. Mézières va se servir de ce désarroi dans les tomes 9 et 10. Qui plus est, il est pour moi au sommet de son art de dessinateur. Si vous devez tomber amoureux un jour d'une héroïne de BD Messieurs, lisez ces deux tomes. Laureline est magnifique et je suis sûr que vous rêverez d'être Valérian.
Prendre un nouveau départ dans une série, c'est rare. Mais quand c'est comme ici, il ne faut pas bouder son plaisir.
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Le suspens reste entier sur cet épisode qui se complète par le tome 10, 'Brooklyn Station', dévoilant goutte à goutte ses mystères, Valérian et Laureline séparés et communicant plus ou moins d'univers visuellement parallèles. J'attends de lire la suite avec impatience.
Le scénario reste toujours aussi imaginatif, humoristique et imprévisible, les dessins fidèles à la série.
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Fini les grandes aventures dans l'espace, l'action principale se passe sur la Terre du XXème siècle et du coup, c'est beaucoup moins exotique que l'empire des mille planètes ou le pays sans étoile. En plus, Métro Châtelet n'est que la première partie d'une histoire en deux volumes. Ce n'est donc qu'une introduction pas toujours très palpitante et quand j'avais lu cet album pour la première fois à l'époque, j'avais été déçu. Aujourd'hui, je serais moins sévère car finalement, sortir Valérian de son univers habituel pour le plonger dans le Paris des années 80 est une bonne idée et son associé Monsieur Albert est un personnage en complet décalage avec notre agent spatio-temporel. Mais n'oublions pas notre chère Laureline qui continue à voyager sur des planètes inconnues. Nos deux amoureux se retrouvent donc séparés et la communication n'est pas toujours simple. Valérian est un peu perdu sans sa douce et Laureline s'inquiète pour son baroudeur de l'espace. C'est très mignon. Un album de transition, qui annonce une nouvelle direction pour la saga et qui s'avère au final, pas si mauvais que dans mon souvenir.
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Suite du tome 10, on arrive à un tournant décisif de la série
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