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Critique de jamiK


jamiK
05 novembre 2023
Le format est grand, comme un livre d'images, sage et beau, avec un graphisme aux traits épais, des grandes illustrations où le noir est posé comme en linogravure, épais et intense, avec du grain comme par un procédé d'encrage artisanal, on sent le grain du papier, la matière douce des couleurs, on sent la feuille se décoller du support, bois ou lino, avec le bruit de l'encre qui se décolle, faisant apparaître l'image sur la feuille qu'on retourne délicatement, parfois le trait est grossier, et parfois plus fin, souvent pour les éléments décoratifs, les ornements des portes tout droit sorties des Contes des mille et une nuits, c'est le jardin de l'ambassade d'Italie à Téhéran, luxuriant Eden, le dedans pour la fille de l'ambassadeur, et les informations de l'extérieur apparaissent parfois, au compte goutte, la gamme de couleurs se restreint, les verts omniprésent du dedans disparaissent laissant des pages rouges et noires agressives et dures. Il n'y a presque pas de phylactères, une voix off nous suit tout au long du récit, celle d'une petite fille qui ne comprend pas toutes les règles, l'effervescence et la violence du dehors.
Elle nous raconte ce qu'elle vit dans cette ville, cela se passe juste après la crise des otages, un Iran inquiétant, c'est le dehors, et il y a ce petit garçon qui s'amuse à franchir le mur, c'est trop facile, faut-il s'en inquiéter ?
L'histoire est courte, vite lue, peu de pages, un bref échange entre enfants dans ce monde d'adultes qui semble irréel, une belle histoire perdue derrière un mur, protecteur et faillible, injuste et inacceptable, mais qui laisse un parfum d'espoir, léger et pourtant très puissant par sa poésie, sa beauté
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