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Ce véritable livre atypique mérite d'être lu et relu. Dans un premier temps par sa proposition et mise en page inclassable entre bande dessinée, roman graphique et album jeunesse. Puis, c'est la subtilité et la qualité narrative et son universalité qui donne une expérience littéraire exceptionnelle. le "Dedans" est le monde de verdure et le "Dehors" celui d'un monde chaotique. le message de paix très philosophique donnera envie de partager cet ouvrage avec passion.
PRIX SORCIÈRES 2018, catégorie CARRÉMENT BEAU MAXI
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Dedans, c'est un vieux palais oriental avec des bassins où nagent des poissons indolents et un jardin : « Un jardin tellement grand, un jardin sans fin. Un jardin sauvage qui avait été habité par des princes et des princesses. Des vrais, pas ceux des histoires inventées. »
Dehors, c'est la ville furieuse, la ville où « tous les bruits étaient engloutis par les coups de feu, les explosions de bombes et les cris. »
Dedans deux enfants terrifiés.
Dehors, une révolution menée au nom de Dieu par des barbus vociférants.

Entre ces deux mondes, un mur infranchissable...
Jusqu'au jour où…

Sur fond de révolution iranienne, une petite BD sans prétention, qui vaut d'abord par l'extrême beauté de ses images et par la qualité de la mise en page et du papier.
Une évocation douce-amère de l'enfance confrontée à la violence indéchiffrable des adultes.
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Dedans, c'est une villa avec un jardin sans fin et sauvage qui avait été habité par des vrais princes et princesses. Des vrais, pas ceux des histoires inventées.
Dehors, ce n'est pas les oiseaux que l'on entend, mais le bruit des bombes et des cris.
En novembre 1980, le père de Chiara est nommé ambassadeur d'Italie à Téhéran.
Prix des Sorcières 2018 bien mérité. Dessins et couleurs de style persan qui accompagnent bien ce texte tout en finesse et intelligence.
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Dans un jardin immense et foisonnant, les arbres les plantes les fleurs les herbes les oiseaux les poissons les cigales les papillons l'étang les fontaines les gazouillis les clapotis les parfums la chaleur la fraîcheur la douceur l'ombre la lumière se complètent et s'harmonisent. Et dedans jouent deux enfants, Chiara et son petit frère.

Clos de murs, l'ancien palais iranien de princes et de princesses hébergeait pour un temps la famille de Chiara dont le père était l'ambassadeur d'Italie. Et en cet été 1981, de l'autre côté du jardin, la terreur régnait. Dehors, une guerre meurtrière se déroulait à l'abri des regards de Chiara et son petit frère. Mais s'ils ne la voyaient pas, ils l'imaginaient et l'entendaient… les bruits des fusils des bombes et des cris, l'odeur âcre des fumées, le ciel enflammé.

Un jour pourtant, le dehors s'invita dedans : un garçon, agile comme un chat, franchit le mur. Il s'appelait Massoud, parlait une autre langue et devint un merveilleux compagnon de jeu, le prince persan du Dehors-Dedans.

Les mots de Chiara Mezzalama posés sur une parcelle de son enfance, poétiques pénétrants et sensibles, et les illustrations de Régis Lejonc les enveloppant d'éclats de finesse et d'intensité délivrent une histoire d'amitié éternelle à laquelle aucun mur ne résiste. Un album précieux.
Lien : https://lesmotsdelafin.wordp..
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Le format est grand, comme un livre d'images, sage et beau, avec un graphisme aux traits épais, des grandes illustrations où le noir est posé comme en linogravure, épais et intense, avec du grain comme par un procédé d'encrage artisanal, on sent le grain du papier, la matière douce des couleurs, on sent la feuille se décoller du support, bois ou lino, avec le bruit de l'encre qui se décolle, faisant apparaître l'image sur la feuille qu'on retourne délicatement, parfois le trait est grossier, et parfois plus fin, souvent pour les éléments décoratifs, les ornements des portes tout droit sorties des Contes des mille et une nuits, c'est le jardin de l'ambassade d'Italie à Téhéran, luxuriant Eden, le dedans pour la fille de l'ambassadeur, et les informations de l'extérieur apparaissent parfois, au compte goutte, la gamme de couleurs se restreint, les verts omniprésent du dedans disparaissent laissant des pages rouges et noires agressives et dures. Il n'y a presque pas de phylactères, une voix off nous suit tout au long du récit, celle d'une petite fille qui ne comprend pas toutes les règles, l'effervescence et la violence du dehors.
Elle nous raconte ce qu'elle vit dans cette ville, cela se passe juste après la crise des otages, un Iran inquiétant, c'est le dehors, et il y a ce petit garçon qui s'amuse à franchir le mur, c'est trop facile, faut-il s'en inquiéter ?
L'histoire est courte, vite lue, peu de pages, un bref échange entre enfants dans ce monde d'adultes qui semble irréel, une belle histoire perdue derrière un mur, protecteur et faillible, injuste et inacceptable, mais qui laisse un parfum d'espoir, léger et pourtant très puissant par sa poésie, sa beauté
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Cet album autobiographique nous emmène en Iran début des années 1980. Chiara Mezzalama a suivi son papa, alors ambassadeur, dans une ville meurtrie par la guerre. Ce qu'elle connaît de Téhéran, c'est le dedans - le jardin. du dehors, elle entend les bruits, elle voit la fumée. Et puis, un jour, le dehors s'invite un peu dans le dedans.

J'ai trouvé cet album jeunesse magnifique, autant sur le thème que dans les dessins. C'est une sorte de témoignage historique à hauteur d'enfant. Une histoire d'amitié aussi, de celle qui vous marque par un attachement simple et sincère. L'association entre le texte touchant de Chiara Mezzalama et le talent d'illustrateur de Régis Lejonc fonctionne à merveille. C'est un joli coup de coeur.
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le préambule de l'album ne laisse aucun doute sur le ton dramatique du récit qui va suivre, un sacré bazar en événements, si l'on peut dire pour faire court.

Les jeunes lecteurs ne pourront sans doute s'empêcher de trouver de la complication dans ces passions et ces rapports humains très conflictuels.



C'est l'auteure qui raconte, fille de l'ambassadeur d'Italie en Iran à l'époque.

C'est un biopic de son enfance, une enfance prise un temps en otage par la folie et les ambitions d'adultes, car à leur niveau, elles ne peuvent être vécues et comprises autrement.



Nous sommes en Iran, dans les années 80, le pays a subi des changement de régime politique, du monarque Sha à la République Islamique de Khomeini. le pouvoir revient au peuple, guidé par le pouvoir religieux en place.

Les historiens diraient que la barque du peuple passe de Charybde en Scylla.



Pris entre deux feux pour régler une fin d'histoire qui convienne à chacun des partis iraniens, des otages innocents seront monnayés et retenus captifs à l'Ambassade d'Italie en Iran durant 444 jours.

C'est un fond d'histoire très dur.

Pourquoi s'adresser aux jeunes lecteurs plutôt qu'à un lectorat adulte?



Nous saisissons la belle intention pendant la lecture et en refermant le livre.

L'atout graphique Régis Lejonc adoucit évidement la perspective de lecture, il y a un soupçon de naïveté artistique dans ses crayons qui fait du bien, qui rend les choses plus douce, plus tendre.

Regis Lejonc joue du huis-clos avec deux réalités, celle du dedans, là où vit Chiara et sa famille, l'intérieur d'une maison avec un jardin et puis, celle du dehors, qui abandonne les teintes végétales pour se voiler de rouge.



Les enfants, un peu préservés, sont dans une bulle de verdure abondante et les mondes se chevauchent par moments, quand les bruits du dehors viennent secouer les murs du dedans par moment.

Et puis un jour, Massoud, un petit garçon, saute du dehors pour s'infiltrer dans ce dedans où des enfants curieusement jouent encore.

Les mondes se confondent.


Les aventures enfantines inspirées des Mille et Une Nuits reprennent le dessus et les envies d'enfants aussi, ils rient, oublient le dedans, le dehors par le truchement de l'imagination et l'envie de courir, s'amuser.

Le récit est fort, personnel, d'un intime qui nous parle.

L'auteure Chiara Mezzalama semble se retourner sur un miracle, une chose incroyable malgré tout ce qui pouvait se passer autour.

C'est vraiment un moment tendre d'amitié qui est raconté.

Cela vaut en effet d'être partagé avec la jeunesse.


Il remporta le Prix Sorcières 2018, Catégorie Carrément Beau Maxi.
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Cet album jeunesse impressionne dès le premier regard. Les illustrations ainsi que le mise en page nous indiquent rapidement le choix dramaturgique des deux auteurs : tenter l'équilibre entre le conte lumineux et le réalisme poignant. À travers les deux enfants notamment la petite fille, narratrice de cette histoire, c'est un pays en guerre que nous découvrons. Aucun pathos ou autre dérive morale larmoyante mais beaucoup de sincérité et de finesse. Les deux auteurs nous décrivent l'élan des enfants vers l'autre, ce besoin de rêver et les meurtrissures provoquées par la guerre et la dictature. Au milieu des couleurs magnifiques (hommage autant à l'Iran qu'au monde de l'enfance), nous explorons un jardin, havre de paix, allégorie d'une période faite de lumière, de rencontre et de découvertes. La narration est tellement claire que les auteurs n'ont pas besoin d'appuyer sur le déchirement qu'est la guerre. C'est une lecture poignante sur une enfance qui tente de se protéger des actions des adultes. Ces derniers ont une présence étrange. Les deux enfants semblent vouloir leur échapper mais ils finissent par les rattraper. La guerre, cette volonté de maîtriser un territoire et les êtres, égratigne même l'imaginaire protecteur des enfants. L'album réussit parfaitement l'équilibre de sa narration.
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Cet album retrace quelques années de l'enfance de l'autrice, quand une mission de son père, ambassadeur d'Italie, les emmène à Téhéran, capitale de l'Iran. Dans ce palais hors du temps, dans le jardin préservé de la guerre qui fait rage dehors, la petite fille et son frère peuvent vivre toutes les aventures. Jusqu'à ce qu'un élément extérieur fasse irruption dans le jardin.
Un album sans doute difficile à comprendre pour nos jeunes du collège, il aborde une guerre qui leur est inconnue. Mais ce sera intéressant d'échanger avec eux sur l'aspect préservé de l'enfance, face à la réalité du monde.
Je ne suis pas fan des illustrations, mais il faut reconnaître qu'elle collent parfaitement à l'histoire, et nous transportent au Moyen-Orient.
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A partir de ses souvenirs d'enfance de fille d'ambassadeur d'Italie en Iran, au début des années 80, Chiara Mezzalama se met en scène dans un lieu préservé d'un pays dans le chaos de la révolution islamique et raconte une histoire d'amitié entre enfants qui dépasse les guerres et querelles entre adultes, nations et religions. Dans un contexte très agité, les enfants de la famille de l'ambassadeur vivent à l'abri de ce qu'ils appellent « la ville monstre », dans une immense propriété appartenant autrefois à des princes d'Orient. le jardin, sans fin, est limité toutefois par d'immenses murs protecteurs. C'est comme l'indique le titre, « le jardin du dedans dehors », une question d'espaces qui s'opposent dans le récit, tempétueux ou calme, bruits de la guerre et de la violence et sons de la nature préservée mais aussi qui contrastent dans un graphisme où, planches pleines de fraicheur et illustrations rouge sang et sombres, se font face. La situation pour la famille italienne semble sécure jusqu'au jour où, au bout du bout du jardin luxuriant les enfants rencontrent un petit garçon autochtone… Cette bande dessinée atypique, servie par le trait « orientalisé » de Régis Lejonc, est très intéressante pour aborder la question de la guerre avec des enfants de cycle 3 car elle délivre un message de paix qui engage à la réflexion. Prix des Sorcières 2018 bien mérité.
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