Citations sur Je me souviens (43)
Le mal rampe, le mal rôde. Il s’immisce dans les interstices de l’âme. Et parfois, sans raison apparente, alors que vous le croyiez occupé ailleurs, il hume votre parfum de cendre dans l’air froid, tourne les talons et vous emboîte le pas.
(Ed. Coup d’oeil,p.105)
Si j'ai compris une chose en vieillissant c'est que le passé nous rattrape toujours
Plus de portefeuille, plus d'argent, plus de cellulaire, plus de fils, plus de blonde, plus de cigarettes, le visage en compote et ses fesses qui étaient entrées en contact avec le couvre lit.
Les choses pouvaient-elles aller plus mal?
Salut, je m’appelle Louis Charles, dit-il en tendant la main et en la gratifiant d’un battement de paupières concupiscent. Celui qui pouvait vouloir dire, selon le contexte : « Votez pour moi / Je suis une pute /On peut me me faire confiance. »
Électrocardiogramme à plat. Ça lui avait fait un petit pincement au cœur quand la remorqueuse avait emmené la dépouille, mais il s'était consolé en se disant que sa voiture avait connu la fin dont il rêvait pour lui-même : se coucher un soir pour ne plus jamais se réveiller.
La lutte pour le territoire se déroulait à un autre niveau. Ils étaient engagés dans la guerre des boutons : il montait le chauffage, elle le baissait; elle syntonisait une station de radio, elle en mettait une autre.
Le mal rampe, le mal rode, il s'immisce dans les interstices de l’âme. Et parfois, sans raison apparente, alors que vous le croyiez occupé ailleurs, il hume votre parfum de cendre dans l'air froid, tourne les talons et vous emboite le pas.
- Qu'est-ce qui s'est passé en rentrant de l'école, Charlie?
- C'est à cause de René Desharnais. Il a dit que Léonard est débile!
- Et vous vous êtes battus?
- Il a insulté notre honneur, papa! Tu dis tout le temps qu'on est pauvre, mais qu'on a quand même notre honneur.
Victor s’enfouit le visage dans les paumes. Une « discussion constructive » était à Jacinthe ce qu’un nettoyage ethnique était à d’autres.
Il avait toujours su que la véritable communication passait par le regard et non par les mots. Tout transitait par les yeux : l'attirance, la répulsion, l'amour, la vérité et le mensonge.