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Critique de EFar


Pour avoir lu d'autres écrits de voyage sur cette région du monde, j'ai été pris au dépourvu par ce récit. L'Asie m'a semblé bien plus loin de mon expérience que je ne l'imaginais. Car dans ce texte, Michaux n'est pas à la recherche de ce qui réuni les Occident et Orient dans le giron de l'humanité, mais de ce qui fait leur différence.
A mon sens, ce livre n'est pas un carnet de voyage, mais plutôt "l'Orient selon Henri Michaux". Je n'y ai trouvé finalement que peu de faits, et beaucoup d'interprétations : finalement, le factuel n'intéresse Michaux que pour être réécrit par son imaginaire. Je comprends mieux le titre à l'aune de cette explication : isolé en lui-même par son incapacité à communiquer - le barbare est celui qui parle une autre langue - Michaux a toute facilité à trouver incompréhensible l'humanité qui l'entoure.
D'ailleurs, sans parler de l'écriture très puissante, je trouve que la force du livre est là, dans sa capacité à nous mettre en face d'une altérité démesurée et pourtant humaine. Et je crois voir les ferments du magnifique "Ailleurs" dans ce parcours aux confins de l'Asie.
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