Citations sur Chamans, guérisseurs, médiums : Au-delà de la science, le p.. (8)
La guérison en ce sens est avant tout un cheminement. Guérir d'une souffrance ou d'une maladie, ce n'est pas juste revenir à un état antérieur, comme pour effacer la difficulté qui s'est produite. C'est au contraire la traverser d'une manière qui permette de grandir à travers elle.
L'expérience souffrante n'est évidemment pas voulue ni consciemment désirée, et il est bien naturel de s'en sentir victime dans un premier temps. Pourtant, cette attitude, si elle n'est pas dépassée, va vite se montrer néfaste. Elle renvoie à des ressentis d'impuissance, d'injustice et d'incompréhension qui risquent d'entretenir la pathologie. Les recherches en psychoneuro- immunologie montrent combien ce type de ressentis peut exercer une influence négative sur tout un ensemble de systèmes somatiques.
Chaque peuple a développé ses représentations du corps et de l'énergie de vie, cherché à identifier les facteurs à l'origine de la maladie, qu'ils soient naturels ou immatériels, et construit des manières d'intervenir et d'agir pour aider les personnes en souffrance dans leur santé.
Le premier besoin d'une personne en souffrance est précisément de construire du sens à ce qui lui arrive.
Les pratiques de guérison énergétique existent dans toutes les cultures. Elles postulent qu'il est possible de faire rayonner la force de vie qui nous anime pour soigner et apporter de l'aide à une personne malade ou en manque d'énergie, en la rejoignant à partir d'une intention bienveillante et d'un savoir-faire qui peut être développé. Une référence très courante en Occident relève de tout ce qu'on appelle le magnétisme. [...]
On considère généralement que cette aptitude de soigner avec l'énergie relève d'un don. Il semble cependant qu'elle procède de quelque chose de naturel et qu'elle soit présente en chacun, mais à des degrés divers. On pourrait proposer une comparaison avec l'aptitude musicale, elle aussi naturellement disponible sauf exception.
La médecine, c'est à la fois sa force et sa faiblesse, ne traite que de ce qui est observable et objectivable. Elle a développé une formidable connaissance des maladies à partir de la classification des symptômes de détresse du corps et du psychisme, et de leur regroupement en pathologies.
Les pratiques de santé alternatives reposent quant à elles sur d'autres représentations que celle du corps en tant que manifestation physico-chimique. Elles s'enracinent dans des visions immatérielles de l'être humain, considérant que le corps et ses manifestations de santé et de maladies ne sont que le reflet d'une réalité existant dans un plan non matériel. Chacune propose ses propres définitions de cet immatériel en fonction des systèmes de croyances au sein desquels elles se sont élaborées.
La médecine, c'est à la fois sa force et sa faiblesse, ne traite que de ce qui est observable et objectivable. Elle a développé une formidable connaissance des maladies à partir de la classification des symptômes de détresse du corps et du psychisme, et de leur regroupement en pathologies.
Le chamanisme représente une vision du monde primordiale. Si l'on remonte 7000 ou 8000 ans en arrière, dans l'histoire de l'espèce humaine, avant la sédentarisation, on ne trouve plus que des sociétés simples. Il s'agit de groupes de quelques dizaines de personnes se référant à une origine commune, un ancêtre mythique considéré comme le fondateur du groupe humain. L'exogamie, soit l'échange de partenaires avec d'autres clans, permet de renouveler le sang au sein d'un ensemble de tribus qui se reconnaissent des liens. Ces sociétés simples constituent le mode d'organisation originelle de l'espèce humaine.