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Critique de johaylex


Certains livres une fois refermés vous hantent tant leur lecture vous a bouleversés ou happés dans son univers si complet que l'on voit arriver la dernière page à regret, les larmes aux yeux; d'autres seront vite oubliés tant ils étaient mauvais aussi bien dans le fond que la forme; d'autres encore vous laisseront le sourire au coin des lèvres quelques temps par les moments de bonheur qu'il ont su susciter en vous; etc...

"Les Onze" de Michon n'appartient à aucune de ces catégories que j'ai grossièrement énumérées sans nuance.
Ce préambule d'une grande banalité m'est nécessaire car Michon trace une voie qui me semble inédite dans la littérature française.
Tout d'abord, de par sa façon de narrer les évènements sans jamais les aborder de front.
Son approche circulaire, "je tourne autour du sujet en cercles concentriques, je l'effleure sans le forcer" m'a frustré en premier abord. Puis, à mesure que les chapitres défilaient, je me rendais compte du cadeau que Michon faisait à ses lecteurs et à la Littérature: il expliquait son sujet sans en fermer l'interprétation.
Il n'y a plus l'obturation que peut provoquer un livre-monde avec toute la re-création du monde par l'auteur mettant entre les lignes "j'aimerais que le monde fut ainsi", il y a juste une sorte de carte permettant de dénouer la réalité par des indices et non la nier en la réinventant.
Même si en définitive, ce roman est mensonge, il n'impose jamais rien au lecteur.
Il ne veut pas donner son interprétation de la Terreur ou de l'Art.
Michon montre sans démontrer, sa grandeur est là.
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