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Critique de jcfvc


Dans le dernier opus de Michon, il est question, cette fois, de la Terreur et d'un tableau imaginaire commandé à un peintre imaginaire (Limousin dont les ancètres viennent de la Marche) par le comité de salut public pour immortaliser le pouvoir jacobin.
On y découvre, entre autres que tous ces tyrans étaient des écrivains plus ou moins ratés... Tiens tiens......Et pourquoi donc je vous le demande ? L'un des intérêts du livre est de tenter une explication : C'est parce qu'ils sont des ratés, précisément qu'ils deviennent des bourreaux.....Le message qu'il donne sur ce premier prurit des dictatures sanglantes du vingtième siècle à venir On comprend mieux, en le lisant, en quoi la révolution française est totalitaire au sens Arendtien et non ans son acception galvaudée, comme le font aujourd'hui ceux qui confondent despostisme, tyrannie, dictature ettotalitarisme, c'est à dire pour Arendt, essentiellement le nazisme et le stalinisme.
Il y a dans ce livre, outre les pages lucides sur la terreur et sa dimension totalitaire avant la lettre, des pages magnifiques sur les paysans esclaves "limousins" qui ont cons,truit les canaux sous l'ancien régime.
Je l'ai lu d'une traite, sans pouvoir m'arrêter, tant l'écriture de Michon est somptueuse, comme d'habitude, même si elle en énerve certains.
il n'y a rien que j'apprécie le plus que le mélange des genres entre une langue châtiée et populaire, voire vulgaire, que ce choc, cette complémentarité, que j'estime salutaire et créatrice entre plusieurs registres de langues, dont les plus grands classiques ont su jouer pour rénover la langue.
Le "style de Michon n'est pas fait que de préciosité, mais précisément de ce mélange où les deux regsitres sont parfois intimement mélés et s'enrichissent l'un l'autre.
Michon n'écrase pas de sa plume les limousins ou les humbles, il ne les piétine pas comme des taupes, il les élève au contraire, tout en s'élevant lui-même, par l'acte d'écrire, dans le style qu'il a choisit et convient au message qu'il veut transmettre : celui d'un d'un moins que rien, petits fils de ces esclaves creusois qui furent ces ancêtres, qui parvient à sublimer la malédiction de classe en s'appropriant (et en la sublimant de sa rage de taupe limousine) la langue de l'exploiteur. Pour s'en convaincre, il suffit, je pense, de lire le passage que je donne en citation


Lien : http://jcfvc.over-blog.com
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