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Critique de ileana


Ah, ces photos ! Cela donne envie de repartir nez en l'air pour une longue balade architecturale. Un livre très riche, bien structuré, à la démarche pédagogique.
Il est question de travées, traitement de l'angle, motifs, matériaux, gabarit, alignement, ordonnance. Et il est question de styles. Malheureusement l'auteur ne propose pas de glossaire. Mais il y a un index des adresses citées, classées par arrondissement.

Souvent pointu, il faut faire attention aux détails : avez-vous repéré le revêtement en grès flammé, rue de Hanovre, dans le 2ème arrondissement (p48) ? Ou alors, comment faire la différence entre le style Louis XVI et celui du début du XIXème siècle ? Ils semblent très proches, mais ils sont traités dans de chapitres distincts.

Extraits et notes :
En 1914, Paris compte 2,9 millions d'habitants, sa plus grande population intra muros. P8

« de la maison bourgeoise ancienne à l'immeuble de rapport moderne, l'évolution est surtout sensible dans l'articulation distributive, dont nous ne traiterons pas ici. [ ] L'articulation ternaire – rez-de-chaussée, étages courants, étages de couronnement – perdure ; le gabarit évolue par paliers, sans rupture décisive – à l'exception d'une vingtaine d'années, de 1958 à 1978, qui font aujourd'hui presque figure de parenthèse. »p10

« Dans Notre Dame de Paris, Hugo se désole : Nos pères avaient un Paris de pierre ; nos fils auront un Paris de plâtre. Les immeubles « conviennent à la classe montante des petits employés, que Balzac décrit avec ironie dans Les Petits Bourgeois. [ ] Mais ces immeubles de plâtre autorisent des expressions très diverses : degré zéro de l'architecture ou enrichissements abondants. » Illustrations : 78, rue du Bac – très simple ; 14, rue Saint-Roch, abondance des ornements. P114, au chapitre consacré à l'époque de Louis-Philippe.

« Les trente glorieuses laissent une trace plus ambiguë : tours et barres sont plus proches de casernes soviétiques que des gratte-ciel du rêve américain. Et ce n'est pas mai 1968 mais la crise de 1974 qui a favorisé, ces trente dernières années [1974-2013], la redécouverte de l'espace de la rue, de la mémoire du parcellaire et de la poésie de l'histoire. »p11

Au chapitre consacré au modernisme tardif et au postmodernisme, 1974-2013 : Une nouvelle génération d'architectes, traumatisée par la destruction des halles centrales de Baltard, redécouvre les mérites de la rue, espace de convivialité, et du parcellaire, garant de la mémoire urbaine. » p 198



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