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Critique de Ledraveur


La traduction des « cent mille chants » par Marie-José Lamothe des tribulations de Milarépa* dans un Tibet médiéval fin XIe et début XIIe siècle, est pour nous une pure merveille !
Il se dégage de cette hagiographie force et vitalité mêlées d'un espace de fraîcheur dû pour l'essentiel au style épuré de la narration et des envolées lyriques des “dohas”**.
Dans ce premier tome est narré la rencontre décisive de ce qui deviendra “le fils de coeur” du Jetsun Milarépa tout au long de sa vie, Dordjë Drak ou Rétchoungpa, alors adolescent. Les démêles hauts en couleurs de celui-ci avec sa parentelle pour suivre Milà-djé sont cocasses ; il est vrai qu'être adolescent au Tibet rural, à cette époque qui plus est, n'avait que peu à voir avec notre monde d'adolescent occidental actuel !
Dans ce premier volet déjà à travers ses “dohas”, Milarépa campe une position sans concession envers “le bonheur des pervertis” (ou samsara) et des moeurs villageoises de ses contemporains assez frustres. Sa “compassion” semble rude et exigeante, à la dimension sans doute des mentalités épaisses, et comportements rotors... ! En outre son passé sociétal sombre l'ayant entraîné vers des crimes passionnels familiaux de vengeances, ceci dans des “pratiques sulfureuses” très obscures et meurtrières, son zèle à promouvoir la “libération dans l'ainsité” n'était que d'autant plus forte, il savait de quoi il parlait !

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* “bonne nouvelle”
** poèmes mystiques tibétains chantés
Lien : http://camisard.hautetfort.c..
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