Disons que je l'ai plus parcouru que véritablement lu. Relu certains passages et passant sur d'autres. Nombreuses pages lues en diagonale. Je suis bien sûr conquis par le propos théorique, mais quelque peu dérouté par l'agencement et l'organisation du récit. C'est un écrit qui date du XIe siècle et s'inscrit dans la venue du bouddhisme au Tibet, pays jusque là plutôt ancré dans le chamanisme et l'animisme. D'ailleurs le bouddhisme tibétain restera fortement teinté de chamanisme.
Le livre se compose de chapitres où
Milarepa, dans son voyage, se retrouve dans différentes situations du quotidien, confronté aux discours et comportements des différentes personnes, de tout milieu social, parfois des esprits, qu'il rencontre sur sa route. Discours qui sont bien évidemment inscrits dans la réalité de
la vie quotidienne, pleins de bon sens pratique mais très éloignés de l'enseignement bouddhsite. Alors,
Milarepa, à travers ses "chants", diffusera le message du bouddhisme, abordera les notions de Dharma, Samsara... développant les concepts bouddhistes, avec une certaine poésie, confinant à une certaine épure. Son auditoire, à chaque fois, se révèlera conquis par ses paroles et adoptera le point de vue bouddhiste. On comprendra alors aisément que tout cela est bien difficile à appliquer de nos jours, même par les bouddhistes. Il en reste cependant des préceptes intéressant mais difficiles à appliquer. On peut éventuellement s'en inspirer mais pas plus (voir les citations). D'où, à mon avis, la limite actuelle du livre. Cela étant, parcourir le livre en diagonale peut se révéler intéressant pour qui veut apprendre sur cette forme de spiritualité.