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Critique de Marpesse
La Forteresse, autobiographie 1953-1973 vient de paraître aux éditions Les Provinciales. Richard Millet entreprend la rude tâche de revenir à la source, d'écrire les vingt premières années de sa vie dans un récit fait de tâtonnements, d'hésitations et de la tentation du renoncement.
Dans le prologue, Richard Millet place le lecteur dans un présent terrible, celui du confinement de mars 2020 et de la mort de sa femme Béatrice. Dès les premières pages, il énonce ses doutes : va-t-il, avec ce texte autobiographique, cesser d'écrire ? « Mon projet n'est-il pas la baleine blanche de mon entreprise littéraire ? » Est-il possible d'écrire sur soi, sans masque ? le reclus se fait violence pour sortir, le temps d'un livre, de sa forteresse intérieure.
Richard Millet est un paradoxe ; écrire en est un aussi, puisque que cela confronte des contraires : livrer l'intime au public. Dans son souci d'unité, il est prisonnier d'un entre-deux qui pèse sur son écriture.
(...)
Lien : https://lemanoirdeslettres.f..
Dans le prologue, Richard Millet place le lecteur dans un présent terrible, celui du confinement de mars 2020 et de la mort de sa femme Béatrice. Dès les premières pages, il énonce ses doutes : va-t-il, avec ce texte autobiographique, cesser d'écrire ? « Mon projet n'est-il pas la baleine blanche de mon entreprise littéraire ? » Est-il possible d'écrire sur soi, sans masque ? le reclus se fait violence pour sortir, le temps d'un livre, de sa forteresse intérieure.
Richard Millet est un paradoxe ; écrire en est un aussi, puisque que cela confronte des contraires : livrer l'intime au public. Dans son souci d'unité, il est prisonnier d'un entre-deux qui pèse sur son écriture.
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