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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Catherine Millet est une femme d'exception, qui semble avoir réussi sa vie et qui n'a pas froid aux yeux. J'ai connu sa prose dans ses livres "scandaleux" comme celui où elle évoque sans vergogne ses multiples aventures sexuelles. Il faut qu'elle soit forte (et narcissique) pour écrire un tel livre.
Dans "Une enfance de rêve", ce n'est pas du tout la même ambiance. Certes, l'auteure est toujours aussi franche. Mais on ne trouve rien de croustillant dans cette collection de souvenirs. Il y a une bonne raison à cela: sa famille, petite-bourgeoise, était peu fortunée et surtout déchirée. Son père et sa mère ne s'entendaient absolument plus, leurs disputes violentes étaient fréquentes, sous le regard de la grand-mère. La petite Catherine a vite compris que sa (médiocre) famille sortait de l'ordinaire et qu'il lui fallait assumer cet écart par rapport à la norme. Elle a grandi à côté d'un frère instable. Elle s'est éveillée à la vie, a découvert la lecture, puis l'écriture. Elle a entretenu une relation avec Dieu. Cela ne l'a pas empêchée pas de se livrer à la masturbation… A la fin du livre, qui ressemble à un sinistre épilogue, Catherine Millet indique le devenir des personnages qui ont peuplé sa jeunesse.
Le mérite de ce long témoignage est de décrire tous les aspects de l'enfance, telle que l'auteure l'a vécue puis revisitée dans sa psychanalyse. Elle ne passe rien sous silence, elle n'hésite pas à évoquer des faits et des états d'âme que je trouve très banals. C'est pourquoi je me suis ennuyé en lisant certains passages. J'aurais préféré lire un livre plus bref et - sans être scandaleux - plus percutant peut-être.
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Par son oeuvre auto­bio­gra­phique, l'auteure gagne en huma­nité et sim­pli­cité. Et ce, même si son pre­mier livre de mémoire : La vie sexuelle de Cathe­rine M. a brouillé bien des pistes sur les­quelles d'ailleurs l'auteure s'est expli­quée (Jours de souf­france). Mais Cathe­rine Millet ne pou­vait deve­nir ni bas bleu, ni volup­tueuse dia­blesse. Une enfance de rêve le démontre. Il existe chez l'auteur un éthos natu­rel et une poé­tique du lit­té­ral qui puisent leur force du côté de Bois-Colombes. L'écriture en est l'imprescriptible trace. Elle donne à la vie et l'oeuvre une dimen­sion solaire et altruiste dont l'auteur(e) ne se vante jamais. Son livre évoque enfin le cou­rage néces­saire pour assu­mer toutes les fidé­li­tés. Cathe­rine Millet n'en manque jamais : même entre les jambes de sa mère, au jour pre­mier, elle mon­tra ce visage…
Lien : http://www.lelitteraire.com/..
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