Citations sur La grande guerre de Charlie, tome 2 : 1er août 1916 -.. (7)
Ha Ha Ha ! Aïe ! Faut pas que j'rie ! Ça fait sauter mes agrafes !
— Vous voulez rester un lâche toute votre vie ?
— Jawohl, herr oberst !
— Vous avez peut-être besoin d'encouragement ? Qu'est-ce que vous préférez ? Une croix de fer... [il sort son pistolet et le braque sur son interlocuteur] ... ou une croix de bois ?
— Alors, encore un tire-au-flanc qui ne veut pas se battre ? C'est quoi son excuse pour quitter les tranchées ?
— Il est mort, sir.
— Du calme, "yeux d'fou" !
— Je suis calme ! Tu m'écoutes, le moteur ? Si tu démarres pas c'coup-ci, je vais t'faire des trucs innommables !
Le moteur rugit.
— Bravo Charlie !
— Vous avez vu ? Il savait c'qu'il risquait et il m'a obéi !
Quel culot ! Vous avez sérieusement endommagé mon char ! Le toupet de ces fritz ! Détruire des véhicules qui n'vous appartiennent pas !
— Mais j'ai vu l'effet des chars sur les fritz, ils étaient morts de trouille ! Si 200 chars avaient traversé le no man's land aujourd'hui, la guerre aurait pu êt' finie à Noël.
— Au lieu de ça, nos crétins d'généraux s'sont servis des tanks trop tôt... par ci, par là... et la prochaine fois, les fritz seront prêts, et comme d'habitude, c'est nous qui l'paierons de nos vies !
— Les généraux voulaient ptêt tester les tanks. Ils avaient ptet raison.
— Ben tiens ! Un général, ça a toujours raison ! Surtout quand il a tort !
— Monsieur a sonné ?
— Ah, vous voilà enfin, Trotty ! Juste ciel, dans quel état !
— Veuillez m'excuser de saigner, Monsieur, c'est une légère blessure de shrapnel, de peu d'importance.
— Bien, vous pouvez servir le thé, Trotty. Mais je vous en supplie, ne faites pas couler de sang sur les sandwiches au concombre.
— Je vais essayer, Monsieur.