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Critique de AlexSol


glacé m'avait faite trembler, le Cercle m'avait entraînée...Nuit m'aura refroidie.
Acheté à sa sortie en 2017, c'est après une pause de deux ans -presque jour pour jour- et un après-midi à dépoussiérer ma PAL que j'ai repris Nuit et l'ai terminé.
Comme toujours, du Minier ça se lit facilement mais, peut-être est-ce parce-que mes attentes de lectrice s'affinent d'année en année, le fameux style Minier, j'y ai trouvé des lacunes et de la relâche. Devrais-je relire ses deux premiers romans pour m'assurer que mon coup de coeur était bien réel et justifié ?









Dans Nuit, nous retrouvons le commandant Servaz et son fameux ennemi de toujours Hirtmann (si vous aimez le manichéen vous allez être servis) et tout n'est qu'un enchaînement de clichés, de dédales de longueur, de passages inutiles et de stéréotypes gonflés aux stéroïdes. C'est si gros que ça en devient grossier !

Les clichés se succèdent les uns aux autres à commencer par Kristen, l'enquêtrice norvégienne ; la fameuse femme froide et solitaire qui a une solide carrière derrière elle. le couple Labarthe n'est pas loin de la palme d'or avec ces personnages dignes de série B. Servaz n'est plus que l'ombre du flic dépressif qu'il a un jour été. Minier le fait se relever d'un coma dont tous ses proches lui assurent qu'il n'est pas ressorti indemne...mais ne nous le montre pas. Nous avons juste le droit à des reproches de son adjoint ou de sa fille une fois toutes les cents pages.
Parlerons-nous d'Hirtmann ? Lui qui nous avait glacé le sang et empêché de dormir ? Lui aussi n'est plus que l'ombre scénaristique de lui-même.
Minier n'arrive pas à créer des personnages aux facettes multiples. Il tombe dans l'excessif, la soit disant débauche grossièrement rapportée, le femme enceinte hystérique, le traître sans remord, le flic véreux, le boeuf-carotte zélé...Tout ce qu'on voit encore et encore à la télévision ou au cinéma.
Et pourtant le pire, ce moment qui m'aura fait lâcher ma lecture l'espace de quelques secondes avec cette grande hésitation : "Ne-suis-je pas en train de perdre mon temps ?". Ce moment c'était la fin. On s'en rapproche inexorablement à mesure que les pages dans notre main droite s'amenuisent et que nous guettons le dénouement fatidique. Celui qui n'a pas le droit de nous décevoir. Décévant et risible, ce sont les deux seuls adjectifs que j'ai trouvés. Hirtmann, vous savez ? Mais si ! L'ombre de l'ancien grand méchant ! Hirtmann donc, Minier lui fait déblatérer les réponses et les explications, que l'on avait bien entendu devinées depuis plusieurs chapitres et en rajoute de nouvelles, inutiles, superflues. Oui parce qu'après tout, en l'espace de 500 pages de logorrhée pseudo-policière, Minier n'avait pas eu le temps.

Il faut cependant reconnaitre à Minier le fait qu'il sache manier l'écriture pour instaurer du suspense. Les phrases courtes. le manque de virgule. Les répétitions. Oui. Dommage qu'il utilise ce procédé à tout va jusqu'à en briser l'effet.

Dommage donc pour Minier. Il paraît qu'un autre est sorti...Il ne sera donc pas dans ma PAL. Pas besoin donc de le dépoussiérer celui-là.


Personnages : 0/5

Style : 1/5
Suspence : 1,5/5
Scénario : 1,5/5


Le Cercle, Bernard Minier : 5,5/20
Lien : http://plumedecrime.blogspot..
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