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Critique de Laureneb


Un court texte dont le début m'a fait penser à la nouvelle de Delphine de Girardin, La Canne de M. De Balzac. En effet, les deux auteurs s'interrogent sur le talent d'observation et d'analyse de la société De Balzac, sur sa capacité à fonder les âmes et les coeurs. Girardin propose une solution relevant du fantastique, puis son récit s'écarte De Balzac qui n'apparaît finalement que dans quelques lignes.
Au contraire, Mirbeau fait plus un travail de biographe, en s'intéressant aux deniers instants de la vie De Balzac, et surtout à sa mort, et donc à l'après. Là, j'ai pensé à Victor Hugo vient de mourir de Judith Perrignon. Mais là où les derniers moments du grand homme sont politiques et universelles, il appartient à tous, et plus à sa famille, Balzac agonise seul tandis que sa femme couche avec son amant, repoussée par les odeurs de pourriture qui s'exhalent du gros et vieux corps repoussant - certes, le talent est indépendant de la flétrissure de la chair, mais l'image est dégradée... Oui, c'est un portrait à charge de Mme Hanska, séduite de loin par le génie créateur, et qui ne semblait plus vouloir de ce mariage une fois qu'il devient possible.
Dernière référence, en complément, j'ai pensé à la passionnante biographie De Balzac par S. Zweig, alors que, justement, Mirbeau regrette qu'elle n'existe pas encore à son époque.
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