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Critique de LambertValerie


Lu, il y a plus de 20 ans, j'ai relu Journal d'une femme de chambre avec un égal plaisir.
L'écriture d'octave Mirbeau est incisive, décapante avec aussi une pointe truculente qui nous porte sans effort dans la lecture.
Cette histoire se déroule dans une France qui se partagera en deux entre les drefuysards et les antis.
Mirbeau décrit de façon manifeste ce " patriotisme" sans foi ni loi qui alimente la haine et le rejet des autres. Il est pertinent quand Mirbeau fait dire à Celestine: " Pourtant, lorsque je m'interroge sérieusement, je ne sais pas pourquoi je suis contre les juifs...
Dans ce roman, le thème central c'est la condition et la vie du personnel ancilaire sur qui la société bourgeoise déverse toute sa haine et son pouvoir.
Les domestiques ne sont pas véritablement des êtres humains, " un monstrueux hybride humain" à qui on ne reconnaît rien y compris son nom.
"Nous autres, nous n'avons même pas le droit d'avoir un nom à nous" de ce fait, pour les bourgeois qui les emploient, ils sont réduits à un esclavage et à la soumission de leurs désirs.
Les maîtres pouvant s'ecrier devant eux, " avec un dégoût qui nous rejette si violemment lors de l'humanité, il a une âme de domestique"
Octave Mirbeau dans sa satire sociale n'est pas en reste, et malheureusement pas loin de la réalité d'aujourd'hui par certains aspects à l'encontre des petites gens.
Journal d'une femme de chambre a vieilli mais son contenu n'a pas pris une ride.



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