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Critique de sweetie


Elle n'a pas la langue dans sa poche, Célestine. Ni pour ses maîtres, ni pour elle-même. Son journal en témoigne. du 14 septembre 1899, date à laquelle elle entre comme femme de chambre chez Monsieur et Madame Lanlaire (Isidore et Euphrasie), jusqu'au mois de mars 1900, elle s'emploie à tout décrire, du plus sordide au plus loufoque, des moeurs en cours dans les grandes maisons de la haute bourgeoisie. « Et j'écris ces lignes dans ma chambre, une sale petite chambre, sous les combles, ouverte à tous les vents, aux froids de l'hiver, aux brûlantes chaleurs de l'été. »
Une ferveur l'habite de tout dire, de coucher sur le papier son expérience de femme qui en a bavé. Avec verve et aplomb, Célestine déverse son fiel, mais aussi ses souvenirs les plus heureux, car tout n'était pas que grisaille dans sa vie de servitude.
Octave Mirbeau a dû causer l'émoi à la sortie de son roman exempt de pruderie et de maniérisme. Lu à la sortie de l'adolescence, j'en ai savouré chaque page dans ma relecture. Les quatre étoiles que je lui avais accordées, demeurent et demeure aussi la plénitude éprouvée devant cette écriture assumée à nulle autre pareille.
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