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Critique de gouelan


Le journal d'une femme de chambre dénonce l'état de servitude dont sont victimes les domestiques à la Belle époque, sous fond d'affaire Dreyfus.
Célestine, ballottée de place en place, exploitée économiquement et la plupart du temps perçue comme une travailleuse sexuelle à domicile, nous dresse un portrait bien noir de la bourgeoisie de cette époque. Vile, hypocrite, avare, vaniteuse, elle traite ses domestiques comme de la marchandise.
Les domestiques ne sont pas épargnés non plus par ce roman. Ils copient les vices de leurs maîtres, ils empruntent leur idéologie. Ils n'ont « le courage que pour souffrir », mais pas pour se révolter. Ils sont fatalistes : « C'est la vie ». Il leur manque la culture pour s'émanciper. Sans cela, même s'ils deviennent riches à leur tour, ils ne vaudront pas mieux que leurs anciens maîtres, ils seront même pires.
Célestine, bretonne courageuse, intelligente, est au-dessus des autres, elle a un esprit critique et une volonté de vie meilleure. Elle espère sortir de sa misérable existence, dans laquelle elle est plongée depuis son enfance à Audierne. Avec sa riche expérience de femme de chambre, aura-t-elle les moyens et la culture suffisante pour s'émanciper et mener une vie honnête, loin de toutes ces vilenies ?
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