AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Doralex72


Avec Une, deux, trois, l'auteur israélien Dror Mishani livre un polar hitchcockien sur un avocat qui tue ses maîtresses.
Cela commence avec Olma, 46 ans, qu'il rencontre via un site dédié. Il l'a séduit mais avec un air de ne pas y toucher, s'investissant dans leur relation mais sans s'engager trop non plus. Olma est divorcée et mère d'un garçon de neuf ans qui est tout pour elle. L'enfant, perturbé par la situation, est suivi par un psy. Olma, ne va pas bien non plus. Sa séparation récente n'est pas encore digérée, les difficultés de son fils la mine et sa relation avec Guil n'est pas si épanouissante que ça. L'homme est en effet très secret et elle se demande s'il ne serait pas marié. Elle le surprend un jour en famille et elle a la réponse à toutes ses interrogations. Dégoûtée de s'être fait bernée, elle va tempêter, le menacer de ne pas en rester là. Mais malgré tout, elle va accepter de le rejoindre à l'étranger en voyage. Ce séjour lui sera fatal.
Ensuite, c'est au tour d'Emilia d'être séduite par l'avocat. Elle est l'ancienne assistante de vie du père de Guil. Mais le vieil homme vient de décéder et Emilia est gentiment remerciée. Elle doit trouver un travail auprès d'une autre personne, ce qu'elle parvient à faire assez rapidement. Emilia, originaire de Riga en Lettonie, va voir Guil pour clarifier sa situation juridique de travailleur étranger en Israël. L'avocat promet de l'aider et lui propose par la même occasion quelques heures de ménage pour rendre accueillant le nouvel appartement où il compte recevoir ses filles suite à son divorce. Il fait promettre à la jeune femme de 37 ans, de ne rien dire à personne du service qu'il lui demande et pour lequel il compte la rémunérer. Emilia accepte ses conditions et se rend dans le nouvel appartement de Guil. Mais voilà, au gré de ses ménages, elle met la main sur des affaires des anciens occupants et où figue le nom d'une certaine Olma. Elle hésite à les jeter et en parle à Guil qui bien sûr réussit sans peines à trouver une explication convaincante. Emilia ne le sait pas encore, mais elle, elle aussi, devenue gênante pour l'homme de loi.
La troisième femme se nomme Ella. Elle se dit être chercheuse malgré la trentaine déjà bien dépassée. Ils se rencontrent dans un café où Guil retrouvait Olma il y a quelques mois encore. Cette fois c'est lui qui fait le premier pas et qui tente de séduire la jeune femme. Elle, contrairement aux deux premières victimes, résiste. Elle n'est pas intéressée, ni par l'homme qui ne l'attire pas, ni par la situation qu'il lui propose car chacun est marié et s'il ne semble pas ému d'envisager tromper sa femme – il avoue même être coutumier du faire - il en va totalement différemment pour Ella. Ella se laisse un peu faire, accepte quelques rendez-vous et pense en rester là. Mais Guil est insistant. Ella joue un jeu dangereux, le sait-elle ?
Parallèlement, c'est dans la seconde partie que l'enquête concernant les deux premiers meurtres commence et se développe. Les chapitres alternent entre le piège qui se referme lentement mais doucement sur Ella, et le travail des enquêteurs qui va finir par payer. Jusqu'au bout, jusqu'à la dernière page, on n'est sûr de rien et c'est un vrai coup de force de l'auteur. Magistral.
Commenter  J’apprécie          60



Ont apprécié cette critique (6)voir plus




{* *}