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EAN : 9782072820274
336 pages
Gallimard (05/03/2020)
3.64/5   200 notes
Résumé :
Une : Orna. Deux : Emilia. Trois : Ella. La première, enseignante à Tel-Aviv, vit très mal son récent divorce. Elle fait une fixation quasi obsessionnelle sur son fils de neuf ans, un enfant délicat, mal intégré. Elle fréquente sans vrai désir Guil, un avocat rencontré sur un site Web qui ment avec aplomb sur sa situation conjugale. Elle connaît brutalement une fin tragique. La deuxième, réfugiée lettone parlant à peine l'hébreu, travaille comme auxiliaire de vie. U... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (55) Voir plus Ajouter une critique
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Une, c'est Orna, totalement vouée à son jeune fils depuis son récent et amer divorce, profondément seule jusqu'à …

Deux, c'est Emilia, immigrée lettone en situation précaire, elle travaille auprès de personnes âgées, la sa foi mystique est son seul recours qu'Orna jusqu'à …

Trois, c'est Ella, une universitaire désabusée par la vie maritale et familiale, elle s'ennuie jusqu'à …

… leur rencontre avec un homme, Guil, avocat, pas le prince charmant mais qui les séduit à l'usure par sa présence visible et rassurante . Sous son apparence banale et respectable, c'est un psychopathe.

A travers les portraits de ces trois femmes, Dror Mishani dresse un tableau aiguisé d'Israël. Il décortique avec empathie et finesse leur psyché, leurs espoirs, leurs failles pour expliquer comment elles ont pu devenir des proies, mais aussi comment la société israélienne a crée un environnement favorable à ce que des femmes puissent être transformées en victimes et violentées. C'est particulièrement pertinent dans la section consacrée à Emilia et à tous ces migrants d‘Europe de l'Est exploités par des couches sociales favorisées. C'est particulièrement glaçant dans ce que cela dit sur le patriarcat latent et étouffant lorsqu'il s'agit d'Orna.

Très habilement, ce thriller psychologique se découpe en trois chapitres, un par femme. Les deux premiers, avec leur grand pouvoir de caractérisation, sont les plus réussis, au plus près d'Orna et Emilia, au plus près de leur vérité émotionnelle. L'auteur prend son temps pour tisser son intrigue, cela peut surprendre, mais pour ma part, j'ai aimé que le récit mijote à combustion lente, que la tension monte très progressivement, dès le départ, après l'identification du "méchant" . La dernière section est plus classique, on revient sur le rythme du thriller standard. Et malgré la maladresse de l'emploi du futur, la torsion narrative qui s'y déploie est fort convaincante tout comme le dénouement. L'ombre d'Orna et Emilia plane, impossible de les oublier.

Lu dans le cadre du jury Prix Bureau des Lecteurs RTL 2021 #5
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Un, deux, trois,
Trois femmes, Orna, Emilia, Ella, aux profiles différents, se débattant dans des difficultés matérielles ou sentimentales.
Orna, enseignante frustrée, seule avec son petit garçon traumatisé, le mari l'ayant quittée pour une plus vieille avec quatre enfants,
Emilia, auxiliaire de vie, émigrée de Lettonie, sans famille , souffrant de solitude, la vieil homme dont elle s'occupait étant décédé,
Ella, étudiante fin trentaine préparant une thèse, sa nombreuse marmaille la poussant à étudier dans un café,
Voilà ! Toutes les trois vont croiser le chemin du même bonhomme dans différentes circonstances.....
Difficile de parler de ce bouquin sans rien révéler, surtout si vous ne connaissez pas l'auteur et que vous n'avez pas lu de critiques bavardes. Après le Un, l'épisode d'Orna, vous saurais déjà mieux sur quel terrain vous êtes, la fin du Deux vous semblera inévitable, mais au Trois, changement de ton et de style narratif, et pas que...Surprise !

Je ne suis pas fan de polar, mais Mishani à part l'intrigue, est fin psychologue, et ne dérogeant pas à l'originalité de la Littérature israélienne sonde magnifiquement bien l'âme humaine. Une première rencontre très réussie avec le polar israélien ! Et une petite pensée à ma copine Peco !

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Pour ma première incursion dans la littérature israélienne ( eh oui, jamais rien lu d'Amos Oz, d'Appelfeld et de tous les autres, Idil, j'attends tes conseils pour combler mes grosses lacunes! ) , j'ai choisi ce thriller . Et je l'ai trouvé excellent. Il faut dire que l'auteur est un spécialiste de l'histoire du roman policier...

La construction est remarquable et prenante. Ternaire, comme le titre l'indique. Trois femmes nous sont tour à tour présentées : Orna, Emilia et Ella...On entre dans l'intimité de chacune, surtout des deux premières. Elles se sentent fragilisées car sont à un moment très difficile de leur vie. Orna , quittée il y a un an par son mari, qui n'a pas donné signe de vie mais revient soudain . Elle craint qu'il ne veuille reprendre leur fils de neuf ans. Emilia est originaire de Lettonie et survit en étant aide à la personne. Elle cherche dans la religion une voie à suivre. Et enfin, voilà Ella.

Toutes trois vont croiser Guil, avocat mystérieux, vu comme une échappatoire ou un salut...

Et...je m'arrêterai ici! Si vous voulez lire un thriller original, portant un regard subtil sur la psychologie des personnages, dépaysant et offrant une vue fort intéressante de l'état hébreu actuel, alors précipitez-vous! Allez, un, deux, trois, partez!



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Un, deux, trois, comme trois femmes qui vont croiser le chemin du même homme, Guil à Tel Aviv.
Plus qu'une histoire policière, Un, deux, trois est le portrait de trois femmes aux vies très différentes.
Orna est enseignante au lycée, seule avec son fils depuis son récent divorce lorsqu'elle rencontre Guil sur un site de rencontres pour divorcés.
Emilia est auxiliaire de vie après de personnes âgées, elle a été employée via une agence spécialisée (ces auxiliaires sont très fréquentes en Israël) et est lettone.
Est ce leur cassure, leur fragilité que Guil perçoit ? et pourquoi aborde-t-il la troisième femme dans un café ?
Ce que j'ai trouvé particulièrement original dans Un, deux, trois ?
-Le décor, j'ai peu lu de roman se passant à Tel Aviv et cela m'a plongé dans une ambiance particulière et singulière ;
-La façon dont l'auteur instille peu à peu le malaise et le doute chez le lecteur à travers ceux ressentis par ses personnages féminins ;
-L'absence de sensationnalisme et de construction façon page turner, choisissant comme angle le coeur de la vie de ses femmes. On est d'autant plus touché lorsque ces dernières sont en danger ;
-Le retournement étonnant que réserve la dernière partie !

Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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La première Orna est une jeune maman divorcée qui vit mal sa solitude, la deuxième Emilia est une aide-soignante russe très pieuse, la troisième Ella une mère de famille enfermée dans son mariage. Mon tout a pour dénominateur commun un avocat du nom de Guil.

Tel un jeu de stratégie, Dror Mishani avance doucement ses pions pour nous emmener dans ce thriller et ne dévoilera ses cartes que lors de l'ultime final.

Cette sélection des prix des lecteurs me permet de découvrir un auteur Israélien qui a su me faire voyager dans la ville de Tel-Aviv et d'en apprendre un peu plus sur la vie et traditions locales. J'ai aimé le style fluide et le travail d'écriture de Dror Mishani qui le rend ce roman policier très accessible.
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Sur la première page du cahier, elle voit une longue colonne de lettres hébraïques et à côté, dans une autre couleur, leur version phonétique en lettres latines. Sur la deuxième page, il y a déjà des mots en hébreu et, à côté, leur transcription phonétique et leur signification. La main qui les a tracés est celle d'une personne âgée dont l'hébreu n'est pas la langue maternelle : les lignes tremblotent un peu sur le papier, ce qui en complique le décryptage, mais comme il ne s'agit que de mots simples, Orna finit par les déchiffrer : ABA – père ...
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"Ils firent connaissance sur un site de rencontre pour divorcés. Il y affichait un profil plutôt banal – quarante-deux ans, divorcé, deux enfants, habite à Guivataïm –, et c'est ce qui la poussa à lui envoyer un message. Il avait évité les « prêt à dévorer la vie » ou « en pleine recherche intérieure, je compte sur toi pour me révéler à moi-même ». 1m77, profession libérale, bonne situation, ashkénaze. Opinions politiques néant, tout comme la plupart des autres rubriques. Trois photos, une ancienne et deux apparemment plus récentes, sur lesquelles il présentait un visage plutôt rassurant et sans signe particulier. Autre détail : il n'était pas gros."
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Ronen la regarda. Dit qu'il en était parfaitement conscient. Que personne ne savait mieux que lui à quel point Orna était une mère extraordinaire. Elle fut soudain saisie d'une violente envie de le frapper, de poser les mains sur son cou, de planter les ongles dans sa chair et de serrer, exactement ce qu'elle avait ressenti pendant des semaines, juste après l'annonce de sa rencontre avec Ruth et la demande de divorce.
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Mais si elle avait décidé pour l’instant, de ne parler de Guil à Personne sauf au psychologue, c’était parce qu’elle ne savait pas quoi en dire : elle n’était pas amoureuse et rien ne s’était encore passé entre eux. Et puis, peut-être y avait-il une part de superstition, peut-être espérait-elle que si elle n’en parlait pas il se passerait justement quelque chose. Ne recommandait-on pas, pour qu’un mets mijote bien sur le feu de recouvrir la casserole ?  Exactement comme cette écrivaine qu’elle entendue un jour expliquer à la télévision pourquoi, pendant le temps de l’écriture, elle ne montrait jamais ses textes. » (Première partie ‘ Une’, chapitre 3, p 32
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Ils firent connaissance sur un site de rencontre pour divorcés. Il y affichait un profil plutôt banal – quarante-deux ans, divorcé, deux enfants, habite à Guivataïm –, et c'est ce qui la poussa à lui envoyer un message. Il avait évité les « prêt à dévorer la vie » ou « en pleine recherche intérieure, je compte sur toi pour me révéler à moi-même ». 1m77, profession libérale, bonne situation, ashkénaze. Opinions politiques néant, tout comme la plupart des autres rubriques. Trois photos, une ancienne et deux apparemment plus récentes, sur lesquelles il présentait un visage plutôt rassurant et sans signe particulier. Autre détail : il n'était pas gros.
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Videos de Dror Mishani (9) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Dror Mishani
https://www.laprocure.com/product/1185238/mishani-dror-a-un-simple-enqueteur
Dror A. Mishani Un simple enquêteur Collection Série noire Éditions Gallimard
« Et si on lisait un policier, un bon policier ? Ça tombe bien, Dror Mishani sort une nouvelle enquête de son personnage Avraham Avraham. C'est un auteur israélien. On appelle son personnage : le Maigret israélien. Ce n'est pas pour rien, c'est assez psychologique et effectivement, il y a une petite ressemblance. En tout cas, les amateurs de Simenon seront ravis pour ceux qui ne le connaissent pas encore. Cette nouvelle enquête d'Avraham Avraham — il s'est marié récemment, il est devenu commissaire — pas loin de Tel Aviv et il a envie d'une belle enquête à la hauteur de son ambition. Il va se retrouver avec deux affaires... » Marie-Joseph Biziou, libraire à La Procure de Paris
+ Lire la suite
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