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Critique de cicou45


Il n'y a rien à pas à dire, j'adore vraiment la littérature japonaise. Je trouve que celle-ci est toujours remplie de fraîcheur et qu'il s'en dégage toujours une atmosphère de bien-être et une profonde morale. C'est le cas ici.
Même si le sujet est assez délicat puisqu'il s'attaque au monde de la politique et de toutes les manigances ou des tricheries en cas de campagne électorale (en ce sens là, on se rend compte que les Occidentaux ne sont pas si éloignés des Orientaux que ce que l'on voudrait bien croire), Yukio Mishima parvient néanmoins à orienter son ouvrage sur un sujet plus sensible encore et auquel quiconque, qu'il soit Noir ou Blanc ou encore ait les yeux bridés, est confronté tôt ou tard, celui de la vieillesse.

L'histoire de ce roman est celle d'une femme d'une cinquantaine d'années, Kazu, tenancière d'un restaurant réputé, l'Ermitage, et d'un ancien ministre, Noguchi, un sexagénaire appartenant au parti politique Réformateur qui vont décider, malgré leur âge avancé, d'unir leurs vies. Cependant, ils vont vite se rendre compte, en dépit de quelques bons moments partégés ensemble, qu'un large fossé les sépare. En plus de leurs opinions politiques divergentes (le restaurant de Kazu est réputé pour accueillir et pour adhérer au parti des Conservateurs), Naguchi est un homme égoïste qui, après s'être fait évincé par son adversaire lors des élections en tant que député pour la région de Tokyo, n'aspire qu'à la tranquillité et ne peut pas concevoir que sa femme, elle, soit quelqu'un d'énergique qui ait besoin d'être entourée et de se sentir appréciée. Kazu est en effet une femme débordant d'énergie qui s'est investie à fond dans la campagne électorale de son mari et qui ne supporte pas, une fois celle-ci terminée, d'une façon assez déplaisante pour le couple autant que pour le parti d'ailleurs, de rester confinée dans l'oisiveté, retirée dans un modeste appartement et éloignée du monde.

Cette femme est un exemple pour la gente féminine car elle était prête à tout pour son mari et peut-être même plus. Il est vrai qu'elle servait par la même occasion son désir, celui de savoir qu'étant mariée, elle appartient donc à une famille et se voit par conséquent attribuer une tombe dans un caveau familial et était assurée que quelqu'un viendrait la prier après sa mort mais, prise au dépourvu par l'incompréhension de son mari, qui ne fait d'ailleurs pas le moindre effort pour la comprendre, elle choisit finalement de renoncer à ce luxe-là pour, qui sait, retrouver, son monde à elle ?

A découvrir ! Je ne connaissais pas particulièrement cet auteur mais celui-ci ext venu confirmer ce que je disais au début de cette critique : j'adore la littérature japonaise !
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