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Critique de Unhomosapiens


Je me souviens de la nouvelle intitulée « Patriotisme ». Avec cette courte nouvelle, Mishima atteint le sublime. La concision du récit, la finesse des descriptions en font une oeuvre magistrale. Se référant à un fait divers de 1936, il met en scène un officier de la garde impériale qui n'a pas su empêcher une tentative de putsch, si mes souvenirs son exacts. Cet officier, se considérant responsable de l'échec, il décide, par loyauté envers son pays, à l'empereur, de se faire seppuku. Alors là, tenez vous bien ! On assiste dans les moindres détails à la préparation et à l'exécution du rituel, aidé par son épouse, qui le rejoindra dans la mort aussitôt après. le sabre perforant l'abdomen en croix, la douleur se lisant sur le visage inondé de sueur du personnage, le sang maculant peu à peu le kimono, dont les projections perleront le tatami. Les intestins se vidant peu à peu sur le sol avant la chute finale du corps. Dans le court-métrage qu'il en fera lui-même peu de temps après, il s'agit, si je me souviens bien, d'un long plan-séquence. Fascination pour un homme se donnant la mort. Fascination pour la mort ? Peut-être, car lui-même, après son putsch manqué en 1970, se donnera la mort de la même façon.
Après cette nouvelle, vous comprendrez que je ne me souvienne plus beaucoup des autres, qui composent le recueil. Qui a lu ou vu « Patriotisme » ne peut pas l'oublier ! de plus, il me semble qu'il s'agit là d'une partie de l'âme du Japon que Mishima nous restitue avec un raffinement inouï.
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