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Critique de mh17


Assemblage hétéroclite
Je n'ai pas été très emballée par ce recueil traduit de l'anglais par Dominique Aury. Mishima est mort depuis 50 ans. Il faudrait songer à traduire ces nouvelles directement du japonais.

1) Dojoji
C'est une toute petite pièce de théâtre. du nô revisité. Mais je suis assez déçue moi qui avais été enchantée par "Cinq nô modernes". Cela commence très bien pourtant comme un vaudeville : une vente aux enchères d'une énorme armoire, vraiment, vraiment énorme.. Les prix grimpent, grimpent et les bons mots fusent, quand survient une danseuse qui casse les prix et l'ambiance. Cela vire au drame obscur. Je n'ai pas tout compris. Est-ce la traduction ? Je ne peux m'empêcher de penser qu'Edogawa Rampo aurait fait mieux !

2) Les sept ponts
Un petit conte à la sauce moderne plutôt sympa. Deux geishas, une fille à papa et une petite servante disgracieuse se livrent à un singulier pélerinage. Elles doivent traverser sept ponts en plein Tokyô, prier et s'abstenir de bavarder pour que leurs voeux soient exaucés. L'histoire est bien menée, amusante du début à la fin avec une chute inattendue.

3)Patriotisme
L'histoire s'appuie sur un fait réel. En 1936, une tentative de coup d'Etat militaire échoue. le lieutenant Shinji bouleversé d'apprendre que ses proches camarades font partie des mutins et indigné de voir des troupes impériales attaquer des troupes impériales, prend son sabre et s'éventre rituellement. Sa femme Reïko suit son exemple et se poignarde.
C'est sur cette sombre histoire édifiante que Mishima brode avec force détails esthétisants. La mort envisagée comme une oeuvre d'art n'est pas ma tasse de thé du tout. La soumission idéalisée de la femme non plus. La glorification du fanatisme encore moins.

4) La Perle
On termine par du léger.
Madame Sasaki invite quatre amies du même âge pour son anniversaire. Avant de les recevoir, elle enfile une bague ornée d'une perle à son doigt. La perle tombe contre le rebord du plat contenant le gâteau. Madame Sasaki décide de s'en occuper plus tard. Ces dames arrivent, Madame Sasaki "nage dans le bonheur" jusqu'au moment où elle se rappelle la perle qu'elle a laissée. Mais où exactement ? On la cherche, on feint de la chercher, on dit qu'on l'a avalée...Ah ! Ces femmes tellement superficielles, égoïstes et méchantes entre elles !
La nouvelle est certes un tantinet misogyne et cruelle mais bien amusante.






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