Autant en emporte le vent, tome 3

Je serais incapable de dire combien de fois j'ai lu Autant en emporte le vent, tant j'ai été bouleversée et fascinée par Scarlett O'Hara et son destin flamboyant et tragique.
Au fil du temps et des relectures, j'ai aussi accordé plus d'attention au côté historique de cette histoire. Margaret Mitchell, sudiste convaincue, choisit son camp sans ambiguïtés, ce qui a valu à son livre une publicité fort peu flatteuse ces derniers temps. Mais si on veut bien oublier ce côté détestable, quelle oeuvre magnifique nous avons là, tant pour l'histoire sentimentale entre Rhett et Scarlett, que pour ce portrait de la Géorgie à l'heure de la Guerre de Sécession et des années qui ont suivi.

Dans ce troisième et dernier tome d'autant en emporte le vent, la guerre est terminée. le récit y perd sa dimension historique, l'auteur se replie autour des relations qu'entretiennent entre-elles les " vieilles familles" d'Atlanta.
J'ai été moins séduit par ce troisième tome, qui bien que gardant son côté dramatique a perdu en "intensité" et semble "stagner". Ou bien est-ce le personnage de Scarlette O' Hara dont j'ai commencé à me lasser ?
il n'empêche que sur l'ensemble des trois tomes, l'histoire racontée par Margaret Mitchell restera parmi les "grands classiques" de la littérature américaine. Le"tour de force "de l'auteur est d'avoir crée un chef-d'oeuvre dont l'héroïne par certains côtés est plutôt antipathique.

La guerre de Sécession est finie; Scarlett a rejoint Atlanta et retourne à Tara pour l'enterrement de son père. Stratège, elle séduit le promis de sa soeur dont l'avenir financier est plus que prometteur. Elle s'en fait épouser et se lance dans la direction de son magasin et ses scieries, qu'elle reprendra après sa mort.
Nous sommes toujours, comme tout au long de cette saga, entre la vie quotidienne de Scarlett, à suivre tous les personnages qui composent son entourage, et les changements politiques et sociaux de l'Amérique de l'époque: abolition de l'esclavage; création du Klan;...
Le récit est long, encore, mais à la fin tout s'accélère et vraiment la fin est très réussie.
Finalement, au sortir de cette longue lecture, une impression certes d'avoir passé pas mal de temps là-dessus, mais aussi d'avoir voyagé dans le temps et l'espace en apprenant pas mal de choses.

C'est une fresque audacieuse et foisonnante que nous offre Margarett Mitchell à travers les trois tomes d'Autant en emporte le vent. Une oeuvre riche, qui évoque, à travers une écriture incisive et pointilleuse, un contexte économique et social difficile. Regard féminin d'une époque, Margarett Mitchell dépeint avec réalisme et souffle, les moeurs d'une société en déclin et la construction d'une nouvelle ère.
A travers le regard d'une jeune héroïne, parfois antipathique et égoïste, elle parvient à tresser une histoire d'amour légendaire et passionnelle. Les personnages, charismatiques et faillibles, témoignent d'un courage au quotidien et évoluent au gré des tomes sous l'oeil attentif et empathique du lecteur.
Une fresque impressionnante, magnifiquement bien écrite, qui nous entraîne, sans ménagement, dans la vie de personnages nuancés et forts. Une oeuvre pleine, intemporelle et exubérante. Une très belle façon de découvrir la guerre de sécession et ses nombreux ravages. Un livre que je vous recommande vivement !
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Quel regret de quitter la vie de Scarlett !!! Surtout au moment où elle se rend enfin compte que Rhett est l'homme qu'elle aime, et qu'elle l'a peut-être perdu à jamais ...
Je sais bien que la fin du roman est optimiste, tournée vers l'avenir, que "demain est un autre jour"... Mais il y a et il y aura toujours ce doute, même si la suite inventée par Alexandra Ripley ("Scarlett") lève toute ambiguïté, mais sans restituer la Scarlett des débuts.

J'ai beaucoup aimé car on a un certain point de vue de la guerre de sécession par contre je déteste le caractère de Scarlett et j'admire le courage de Rett. Elle n'a que ce qu'elle mérite dans le dernier tome.