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Critique de Flaubauski


Adam Ewing, XIXème siècle ; Robert Frobisher, années 1930 ; Luisa Rey, années 1970 ; Timothy Cavendish, dans les années 1990 ; Sonmi 451, dans un futur proche mais imprécis ; Zachri, dans un futur encore plus lointain : six histoires imbriquées en une, qui nous livrent, par petites touches, des passerelles entre chacune, en une narration habile qui tient plutôt la route.

De personnages en personnages, de genres littéraires en genres littéraires - journal de voyage, correspondance, roman d'espionnage, aventure burlesque, science-fiction, dystopie -, David Mitchell nous plonge dans les affres de l'Humanité, dans ses tréfonds les plus sombres qui la mène, toujours, de la civilisation à la décadence : c'est, très schématiquement - et c'est de toute façon, tout aussi schématiquement et sommairement, que l'auteur nous le démontre -, le propos de ce roman qui se veut monde, mais qui n'est finalement qu'une version étriquée d'un véritable roman monde.

Car, en effet, à la fermeture des quasi sept cent pages qui s'étirent de plus en plus en longueur lorsque l'on quitte le futur le plus lointain pour en revenir progressivement au XIXème siècle, je me suis dit, très franchement : "Tout ça pour ça ?" Je m'étais, en effet, attendue à davantage de réflexions, beaucoup plus complexes, sur l'Humanité, sur la Création, à davantage de puissance romanesque, permise notamment par l'ambition de la construction narrative. Mais non, le roman se termine, à mon sens, tout en platitude, et c'est bien dommage...

Un roman que je n'ai, en somme, pas trouvé désagréable à lire, mais qui manque furieusement de coffre. N'écrit pas un roman monde qui veut...
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