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Critique de Unhomosapiens


Mizubayashi nous parle de la difficulté pour l'individu, au Japon, de s'affranchir de la pensée collective. « La communauté nationale, ici, n'est pas le résultat d'un acte d'association libre et volontaire. Elle n'est pas une construction politique qui passe par un acte. Elle est plutôt d'essence ethnique dans la mesure où elle est caractérisée par la permanence et la pureté imaginaire du sang. Elle précède les individus ; elle les englobe et les engloutit. » Quiconque, au Japon, se démarque du groupe prend le risque d'être rejeté. Sur un plan historique également. L'auteur explique ainsi que peu de gens se sont opposés au gouvernement militaire des années 30 ou à la reprise du nucléaire après Fukushima. Il y a comme un « engourdissement » collectif qui peut très vite déboucher sur une irresponsabilité individuelle. L'auteur, enseignant de français et ayant vécu plusieurs années en France fait le parallèle avec la société occidentale, basée au contraire sur l'individu. Spécialiste de Rousseau, il s'appuie sur « Le contrat social », pour expliquer la différence fondamentale entre la pensée japonaise et occidentale.
L'errance, au Japon, commence donc avec le non-conformisme, dans de simples actions quotidiennes et constitue en cela un véritable défi à la collectivité.
Dans les derniers chapitres, l'auteur critique de manière très soutenue l'action du gouvernement actuel qui prône un retour aux valeurs nationalistes en voulant modifier la constitution de l'après guerre.
A l'aide d'exemples puisés dans le cinéma, la littérature, la musique…, ce petit essai est vraiment très instructif pour comprendre la pensée japonaise.
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