J’aimerais tellement vous dire le fond des choses. Sans rien retenir, sans mentir. Dire comment tout s’est passé il y a onze ans. C’est simple, mais à la fois si compliqué. J’ai cet air de musique dans la tête et il me rend triste. Il me file le bourdon, plutôt. La déprime n’a jamais été trop mon truc, mais là, quand j’entends cette chanteuse… Est-ce que c’est Cat Power ? Possible aussi que ce soit cette fille bizarre de New York avec les cheveux emmêlés qu’on voit parfois sur YouTube. Il paraît qu’elle est devenue une vieille hippie avec des mèches longues et grises et qu’elle porte des vestes ’homme.
Nous dansons sous le ciel immobile
Nous nous sommes jurés de si belles choses
Oh jusqu’à ce que la mort nous sépare.
Ces paroles-là me fichent un de ces cafards. Un cafard du tonnerre de Dieu. Elles me projettent comme une poussière dans le passé. J’ai l’impression de suivre une spirale de vent tiède qui va me déposer dans un coin miteux où je ne serai plus jamais en sécurité. Onze années d’incarcération. Les questions. Les psys, les flics et les journalistes. Les juges et leurs sous-entendus. Mais surtout, les souvenirs. Les flics et les juges finissent tôt ou tard par rentrer chez eux et m’oublier. Mais les souvenirs ne m’oublient pas.
Onze années d’incarcération. Les questions. Les psys, les flics et les journalistes. Les juges et leurs sous-entendus. Mais surtout, les souvenirs. Les flics et les juges finissent tôt ou tard par rentrer chez eux et m’oublier. Mais les souvenirs ne m’oublient pas.
L'objectif des deux praticiennes en psychologie criminelle était d'essayer de déterminer le processus mental qui avait conduit Connie à devenir la tueuse implacable et « sans bornes »n ainsi que les médias l'avait qualifiée, capable de mettre à mort une camarade de son âge, à qui elle ne reprochait rien de solide, et ce, dans des conditions atroces.
Peut-être qu'elle a payé pour tous les autres salopards, et peut-être que ce coup-là, l'injustice et la malchance sont tombés de son côté à elle (...)
L'injustice et la malchance, ça tombe où ça peut (page 191).
Nous dansons sous le ciel immobile
Nous nous sommes jurés de si belles choses
Oh jusqu’à ce que la mort nous sépare.
Ces paroles-là me fichent un de ces cafards. Un cafard du tonnerre de Dieu. Elles me projettent comme une poussière dans le passé. J’ai l’impression de suivre une spirale de vent tiède qui va me déposer dans un coin miteux où je ne serai plus jamais en sécurité.
J’aimerais tellement vous dire le fond des choses. Sans rien retenir, sans mentir. Dire comment tout s’est passé il y a onze ans. C’est simple, mais à la fois si compliqué. J’ai cet air de musique dans la tête et il me rend triste. Il me file le bourdon, plutôt. La déprime n’a jamais été trop mon truc, mais là, quand j’entends cette chanteuse… Est-ce que c’est Cat Power ? Possible aussi que ce soit cette fille bizarre de New York avec les cheveux emmêlés qu’on voit parfois sur YouTube. Il paraît qu’elle est devenue une vieille hippie avec des mèches longues et grises et qu’elle porte des vestes d’homme.
J'aimerai tellement vous dire le fond des choses. Sans rien retenir, sans mentir. Dire comment tout s'est passé il y a onze ans. C'est simple, mais à la fois si compliqué.