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Attachée à un totem, Xipil, la fille du chaman, est offert en offrande à la déesse Caïman afin que celle-ci lève la malédiction qui pèse sur le village indien. le Roi Ours, voyant tous ces sacrifices inutiles, lui dit que Caïman se moque bien d'eux et qu'elle ne lèvera pas la malédiction. Il délivre ainsi la jeune femme et lui soumet de s'y prendre autrement. Sur le chemin qui la ramène chez elle, elle aperçoit son mari, Antli, en train de chasser. Aussitôt, celui-ci se jette sur elle, furieux de voir qu'elle a fui et désobéi au chaman. Elle est sauvée grâce au Roi Ours qui, d'un coup de patte, arrache un bras du jeune homme. L'ours propose de l'emmener avec lui et accepte l'offrande à la place de Caïman. Mais, au lieu de la manger, il va l'épouser, faisant d'elle une ourse. La jeune femme accepte avant de s'évanouir...

Mobidic, au scénario, au dessin et aux couleurs, nous plonge dans un monde onirique où s'entremêlent rituels et légendes indiennes. Xipil, jeune femme indienne, devra quitter son village et tous ceux qu'elle aimait et essayer de s'intégrer dans le monde animal où elle sera confrontée à la méchanceté et la rivalité de ses habitants. Ce récit rondement mené alterne judicieusement les émotions: la colère, la jalousie, la tristesse... le découpage et le trait sont maîtrisés et Mobidic nous offre de magnifiques planches dépaysantes. Un scénario vraiment original et captivant magnifié par une large palette de couleurs.
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Mobidic fait dans le conte animalier, logique.

Xipil est jeune. Pas de bol, elle vient d'être offerte par son papounet adoré, shaman de la tribu, en sacrifice au Dieu Caïman pour apaiser sa colère.
Délivrée par le roi Ours un brin désabusé par toutes ces offrandes stériles, ce dernier ira même jusqu'à la prendre pour épouse plutôt que de la laisser livrée à elle-même en ce monde cruel.
Dans la famille je casse les codes, je demande le plantigrade en chef!
Début des emmerdes pour notre juvénile sauvageonne immature qui ignore tout des us et coutumes régissant ce monde de divinités qu'elle craint plus que tout.

On mate la couverture d'un oeil circonspect tout en s'attendant à un gentil récit sauce souris aux grandes oreilles.
Première planche dans le viseur, l'erreur est humaine, le récit tout autant malgré la prolifération d'anthropomorphisme en tout genre.

Mobidic au scénar', au dessin et à la couleur, chapeau bas, sa vision globale séduit de suite et le regard et le ciboulot sans oublier de faire vibrer le palpitant. Carton plein.

Roman graphique, conte initiatique aux faux airs de "La Belle et la Bête", Roi Ours séduit de par son ton empreint à la fois d'insouciance désinvolte et de profonde gravité.

Très belle surprise sur fond de légendes et de superstitions.
A découvrir avant d'hiberner pour l'hiver...
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Dès que je l'ai vue la couverture de « Roi Ours » m'a tapée dans l'oeil. Mais ce genre de coup de foudre est parfois trompeur, des écrins sublimes cachent parfois des contenus décevants. Ce n'est pas le cas de la B.D de Mobidic. Toute la B.D est à la hauteur de la couverture. C'est dire si ce « Roi Ours » est splendide.


Si l'histoire est agréable et possède la simplicité, la poésie et aussi la dureté d'un conte, la réussite de cet album est avant tout visuelle. J'ai adoré le dessin de Mobidic. le travail sur les lumières est remarquable. La représentation de la nature sauvage est particulièrement belle. On sent que l'auteure a pris beaucoup de plaisir à dessiner les animaux. Ils sont magnifiques. Loin d'être réduits à de gentilles peluches, ils sont déifiés. Beaux, oui mais redoutables aussi.

Je n'avais jamais entendu parler de Mobidic mais à la lecture de ce bel album je vais suivre son travail de près.
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Une malédiction plane sur le village indien de Xipil, c'est pourquoi la voilà attaché au totem de la déesse Caïman. En sacrifice. Mais Roi Ours va intervenir, défaire ses liens et lui demander de rentrer chez elle avec un message. Cela ne sert à rien de sacrifier des jeunes filles, ce n'est pas ainsi qu'ils apaiseront la colère divine. Mais Xipil n'aura pas le temps de faire parvenir le message. Accusé de s'être enfuie, elle sera battue et ne devra la vie qu'à la seconde intervention du roi Ours qui pour la sauver va l'introduire dans le monde des divinités animales.

Ne vous fiez pas à la couverture où l'on voit Xipil courir dans les bois. Cette image évoque Pocahontas mais, malgré la présence d'animaux qui parlent aux rondeurs avenantes, il ne s'agit pas là d'un conte de Walt Disney.
Non c'est une histoire souvent cruelle qui parle de sacrifice et de vengeance autant que d'amour et de compassion.
Xipil devra essayer de s'intégrer à ce nouveau monde qui lui est offert. Un monde où elle n'a pas vraiment sa place.
C'est une histoire très bien construite avec ces moments dramatiques qui vous prend aux tripes et ces moments de douceur qui vous remue. Tout ça avec une trame scénaristique plutôt simple mais bien maîtrisée au niveau des rythmes.

Il faut également remarquer que Mobidic fait la totalité de l'oeuvre. Scénario, dessin, couleur. Et que c'est une belle réussite. Chaque case est splendide. La ligne bien que pouvant s'inspirer les courbes rondes des dessins animés est très belle et sait traduire émotions et gestuelle. Les décors sont magnifiques, la lumière des forêts est géniale. J'aime l'utilisation du brou de noix qui permet ses teintes un peu sépia par dessus la couleur, ça donne un très beau visuel.
Bref je recommande vivement cette lecture aussi fraiche que cruelle...
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Très jolie bande dessinée de Mobidic qui mélange l'onirisme au réel, le règne des dieux animaux aux légendes animistes humaines.
Les planches sont magnifiques, très colorées et vivantes à souhait. On s'attache à Xipil, jeune fille d'une tribu qui est offerte en sacrifice à la déesse Caïman. le roi Ours viendra la sauver en échange de leur union par le mariage. La mère des singes prendra Xipil sous sa protection en vue de la préparation au mariage et pour la suite de son intégration au royaume animal. Après une nuit de noces exceptionnelle, la jeune indienne fait connaissance avec son nouvel environnement et s'attache au roi Ours qui est très amoureux d'elle. Il tente de lui apprendre la vie sauvage des ours. «  Si tu ne peux pas pêcher comme un ours, pêche comme un homme! »
Mais la déesse Caïman n'a pas dit son dernier mot. Elle attise la haine de Xipil pour nourrir sa propre vengeance et empêcher les humains de détruire les marais.
Cette fable est remplie d'émotion et de cruauté et elle prend directement au coeur car les animaux ont des réflexions tellement en harmonie avec la nature. Superbe lecture et bonheur pour les yeux car les dessins d'animaux sont extraordinaires.
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Le dessin est très léché, avec le joli corps de Xipil, des animaux élaborés dans leurs postures, des arrières plans aquarellés finement travaillés. C'est une histoire qui se passe dans la jungle, le peuple de Xipil la sacrifie pour le Dieu Caïman, et puis il y a une histoire de vengeance, de lutte entre les Dieux... J'ai trouvé cette bande dessinée de qualité, mais trop esthétisante, et le propos tournant uniquement autour d'une religion païenne me laisse de marbre, ce n'est pas un genre de littérature que j'affectionne... Les règlements de comptes entre Dieux, ça me laisse froid en général.
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Une fois n'est pas coutume, je vais commencer par les dessins. Il faut mettre l'accent sur les dessins juste merveilleux. Assez simples mais efficaces, poétiques avec cette lumière dans les couleurs douces. Les visages sont expressifs, ceux des animaux aussi qui sont d'ailleurs tout aussi réussis. Une forêt fantastique, une belle ode à la nature.
Ces dessins pourraient faire croire à une gentille histoire un peu enfantine. Pas du tout. Ca commence d'ailleurs à contre pied avec Xipil en sacrifice. Cette histoire racontait avec douceur et une certaine intimité renferme une bonne dose de souffrances, de difficultés et de violence. Elle est même plutôt triste. Elle apporte de belles valeurs (la tolérance, l'écologie, l'acceptation, l'abnégation..) sans être moralisateur car elle ne juge rien ni personne.
La fin est très touchante. Elle contient un peu d'espoir et nous laisse imaginer la suite qu'on veut pour la vie de Xipil. On pourrait presque s'attendre à un deuxième tome.
Quant aux personnages on les aime tous. Pas vraiment de méchants. Ils nous semblent doux, ils ont des défauts et des qualités. Ils passent par beaucoup de choses. Ils sont vraiment touchants, attachants.
Une vraie pépite, aussi beau et doux à l'intérieur qu'à l'extérieur. Mme Mobidic vous pouvait réitérer l'expérience.
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En se laissant guider par sa curiosité, on fait parfois de belles découvertes. C'est ce qui m'est arrivé pour "Roi ours". C'est à peine si j'avais lu un résumé de l'album avant de me lancer dans sa lecture. Résultat, j'ai tout simplement adoré ce one-shot.

Le graphisme est particulièrement soigné et restitue avec force toutes les émotions des personnages. La colorisation est elle aussi réussie et participe activement à construire l'ambiance sombre de l'album. Quant à l'histoire, je dois avouer qu'elle m'a bouleversée. Je ne m'attendais pas à lire une intrigue d'une telle densité mais aussi d'une telle qualité. Mobidic nous livre ici une fable cruelle qui ne peut laisser indifférent...

En lisant "Roi ours", je n'ai pu m'empêcher de penser à d'autres références comme Pocahontas, le livre de la jungle ou encore Frère des ours. Grâce au découpage, à la représentation des personnages, à la colorisation, il y a quelque chose de très visuel qui se dégage de la BD. Après l'avoir lu, je me suis qu'elle ferait un très beau film d'animation. Il faut reconnaître que les animaux de Mobidic ont l'air tout droit sorti d'un dessin animé Disney (ce qui n'est pas une critique). Mais attention, si les dessins peuvent sembler "naïf", l'histoire l'est beaucoup moins. Elle est au contraire cruelle, sauvage, abordant sans détour des thèmes comme l'exclusion, la perte de l'être aimé mais surtout, la vengeance. le contraste entre dessins et histoire est saisissant.

"Roi ours" est un conte merveilleux et tragique que j'aurais peut-être du mal à relire tant il m'a ému...
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Xipil, offerte en sacrifice par sa tribu pour apaiser le Dieu Caïman, est sauvée par le Roi Ours, qui lui propose de devenir son épouse. La jeune femme, sachant qu'elle ne peut retourner chez elle vivante sans subir le courroux des siens, accepte sans enthousiasme et découvre le monde des divinités animales, leurs différences, leurs rivalités et leurs haines ancestrales. Un univers qu'elle apprend à connaître sous l'oeil protecteur de la Mère des singes et avec l'aide de son mari plantigrade, jusqu'au jour où ce dernier est tué par les hommes…

Mobidic (un pseudo évidemment) est une jeune auteure franco-mexicaine qui publie ici son premier album. Un album qu'elle aura mis cinq ans à achever et dont elle signe à la fois le scénario et les dessins. Et franchement, pour un coup d'essai, c'est une très belle réussite. Une jolie prise de risque aussi, tant les influences se mélangent (mythologies Aztèques et Inuits, décors de forêt amazonienne, habitations amérindiennes) sans jamais donner la moindre impression de fouillis.

Roi Ours est un conte cruel et sauvage rondement mené à l'univers graphique extrêmement riche. Coté couleur, toutes les planches ont été passées au brou de noix, ce qui apporte des teintes brûnatres assez uniques. le découpage très cinématographique ne laisse aucun répit mais se révèle d'une redoutable efficacité. L'histoire en elle-même est facile à suivre mais j'ai trouvé la fin trop ouverte, à tel point que je me suis demandé si ce titre était bien un one shot où s'il fallait s'attendre à une suite (mais non, c'est bien un one shot). Autre chose qui m'a surpris, le fait que les humains tuent un de leurs Dieux avec une facilité assez déconcertante (même si j'avoue que l'idée me plaît énormément !).

Des broutilles au regard d'un ensemble qui tient vraiment la route, alliage d'originalité et de fraîcheur qui dénote tant il est éloigné de nombres de productions actuelles bien plus formatées.

Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Une première bande-dessinée est toujours une épreuve pour un auteur en devenir. Mobidic (au pseudo évocateur !) se lance dans le bain chez Delcourt avec un one-shot qu'il scénarise et dessine, « Roi ours ». Ancré dans les croyances amérindiennes, il présente l'histoire d'une jeune fille, Xipil, destinée à être sacrifiée à la déesse caïman. Elle est alors sauvée par le Roi Ours et se voit contrainte de se marier avec lui. le tout pèse 110 pages pour un format A4.

Le scénario se base sur la découverte du monde des dieux par une mortelle (même si les dieux y sont mortels également). Les entourloupes, les négociations, les humiliations… Xipil a bien du mal à s'intégrer, alors que son espèce est considérée comme en bas de la chaîne alimentaire. Heureusement, elle y trouve le soutien de son mari et de la mère des singes, qui fait un peu partie de la famille.

Si le début de l'histoire est plutôt bien mené, on reste un peu sur notre faim. Les développements amenés trouvent une fin un peu brutale. Même si le sens de l'ouvrage prend son sens à sa fermeture, il y a, dans la narration, une impression que l'on partait vers ailleurs. Qu'importe, « Roi ours » possède un univers, une ambiance, une personnalité qui transparaît dès les premières pages. le sujet abordé est original et, finalement, bien développé. Mais alors qu'on imaginait en début de livre une histoire complexe, on est plutôt du côté de la fable. Pris ainsi, « Roi ours » remplit son contrat.

Pour mener son histoire, Mobidic maîtrise pleinement son découpage. Aussi à l'aise dans les scènes d'action ou les scènes intimistes, il alterne également les pages de dialogue avec les pages muettes. le tout avec autant de pertinence.

Le dessin est un gros point fort de l'album. Mobidic possède un trait qui rappelle immanquablement le dessin animé, tant par ses animaux que par sa façon de dessiner les humains. Et si quelques rares cases sont maladroites, l'ensemble est assez remarquable. La beauté des images saute aux yeux, les personnages sont expressifs et les cadrages sont parfaitement maîtrisés. Et que dire des couleurs, au diapason du trait ? Elles embellissent le dessin et renforcent les ambiances avec talent.

Mobidic, pour son premier album, s'est occupé de tout. Et si ce « Roi ours » possède quelques imperfections, il reste un livre d'une vraie beauté, doté d'un scénario original, sorte de fable fantastique et (un peu) écologique. Un auteur à suivre, tant sa maîtrise du sujet est évidente.
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