Lire ce livre a été pour moi comme marcher dans un rêve, en somnambule. Il s'en dégage une atmosphère toute en apesanteur que je qualifierais de flottante.
Le narrateur se remémore, trente plus tard, sa rencontre avec le photographe Francis Jansen, personnage fictif ayant fréquenté
Robert Capa, photographe bien réel ayant été reporter pendant la guerre. La fréquentation de cet homme plus âgé n'a duré que quelques semaines, peut-être quelques mois, le temps pour le narrateur de recevoir quelques leçons de vie et de trier les photos délaissées du photographe, avant que celui-ci ne parte pour l'Amérique latine et ne donne, volontairement sans doute, plus signe de vie.
A travers ses souvenirs et les quelques photos qu'il a conservées, le narrateur esquisse le portrait de cet homme mystérieux qui tente, par ses photographies, de recréer le silence. le narrateur marche ainsi dans un Paris palimpseste : plusieurs histoires s'y inscrivent. Son enfance, sa jeunesse, celle d'aujourd'hui mais aussi celle de Jansen avant et après la guerre.
Ce roman me donne envie de me plonger dans l'oeuvre de
Modiano dont on parle beaucoup depuis son prix Nobel, car
Chien de Printemps me semble être une pièce d'un tout qui me reste encore obscur…
Commenter  J’apprécie         256