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Critique de Rodin_Marcel


Patrick Modiano La place de l'étoile – version revue et corrigée – Gallimard, Folio

Je capitule, je renonce, j'abandonne… Je m'étais lancé dans la lecture du roman «La place de l'étoile» de Patrick Modiano (dans la version revue et corrigée – si ce n'est édulcorée – à plusieurs reprises, jusqu'en 2004), mais j'avoue que ce livre plutôt mince m'est tombé des mains alors que j'étais tout de même arrivé aux trois quarts.

Avec mon indulgence proverbiale, je vais considérer qu'il s'agit d'un tout premier roman, publié en 1968 (mais terminé paraît-il dès 1967), alors que Modiano (né en 1945) n'a encore que 22 ou 23 ans. Je veux bien aussi absoudre les gens qui lui attribuèrent divers prix à cette époque, puisqu'il était «parrainé» par Jean Cau, grand ami de la mère de l'auteur, qui prit la peine de démarcher lui-même les éditeurs.
Je reconnais également que ce n'est pas encore «du» Modiano puisque ça se veut «férocement satyrique», plein de rebondissements réels ou hallucinatoires, en tout cas chaotiques, avec pour personnage central un Raphaël Schlemilovitch se proclamant juif français antisémite et membre de la Gestapo française, largement inspiré de ce que l'on croit savoir du père de l'auteur. le tout truffé d'allusions littéraires plus ou moins claires qui provoquent immanquablement chez un lecteur décrypteur un peu snob le sentiment flatteur d'être «entre soi» si ce n'est «érudit» voire «prodigieusement intelligent».

A mes yeux et pour mon goût personnel, je trouve que ce type d'écriture (mélange de Céline et de Queneau, grand ami personnel de l'auteur, lui aussi) a fort mal vieilli. Finalement, ce n'est pas plus mal que Modiano n'ait pas persisté dans ce premier type d'écriture.
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