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Critique de palamede


À la recherche du temps perdu, Patrick Modiano continue son errance dans les rues de Paris. L'occasion de se souvenir de rencontres effectives ou manquées avec des femmes, qui le renvoient surtout au temps révolu de son enfance, et de sa vie de jeune adulte des deux décennies d'après-guerre. du temps où ses parents, éternels présents-absents, ne livraient rien de leur mystère à leur fils, engendrant pour toujours chez lui, sans le soupçonner, une quête identitaire sans fin.

« Mes parents étaient absents, mon père occupé à ses affaires, tandis que ma mère jouait une pièce dans un théâtre de Pigalle. »
« j'attendais la fille de Stioppa sur le trottoir, en face de son immeuble, sans la connaître. ... j'espérais qu'elle me donnerait des « explications ». Peut-être m'aideraient-elles à mieux comprendre mon père, un inconnu qui marchait en silence à mes côtés, le long des allées du bois de Boulogne. ... j'étais sûr qu'elle en savait un peu plus long que moi. »

Patrick Modiano semble, par son obsession de se trouver à travers ses souvenirs, réécrire toujours et encore le même livre. Pourtant son errance et sa quête prennent chaque fois des voies différentes, comme ici le souvenir de femmes croisées, et livrent des vues, entre rêve et réalité, encore inconnues de Paris et de lui-même, créant ainsi au fil du temps, par un éternel retour introspectif, une oeuvre singulière et remarquable.

« dans cette librairie, ... j'avais trouvé ce livre qui m'avait fait beaucoup réfléchir : L'Éternel Retour du même. À chaque page, je me disais : si l'on pouvait revivre aux mêmes heures, aux mêmes endroits et dans les mêmes circonstances ce qu'on avait déjà vécu, mais le vivre beaucoup mieux que la première fois, sans les erreurs, les accrocs et les temps morts... ce serait comme de recopier au propre un manuscrit couvert de ratures... »

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