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Critique de Esorlecram


Cela devient une mode : alterner des chapitres qui se déroulent à des époques différentes et/ou centrés sur des personnages différents. Pourquoi pas, à condition que cela ne nuise pas à l'intensité du roman.
Vinciane Moeschler nous conte ici les souvenirs de trois générations de femmes : Léa, qui vécut la déportation de mai 40, Alexandra, sa fille , reporter journaliste qui se sent attirée par toutes les régions du globe où éclate la guerre, et Maryam la petite-fille, marquée par ce qu'ont vécu sa mère et sa grand-mère, qui tente elle d'ignorer la guerre en se réfugiant dans le monde des animaux.
Ces trois vies sont contées avec chaleur, et si les liens qui relient certains personnages pourraient être perçus comme un hasard typiquement romanesque, non, ils contribuent à l'homogénéité du récit.
L'autrice s'est surtout penchée sur la dernière guerre, et j'ai lu avec surprise qu'elle décrivait bien plus la violence bestiale de certains résistants que les atrocités du nazisme. Pour rectifier l'image trop noble de la Résistance ?
Elle nous dépeint aussi l'horrible massacre de Sabra et Chatila qui marquera Alexandra à tout jamais.
le plaisir que j'ai pris à lire ce roman a toutefois été atténué par deux procédés de style. D'abord, les chapitres sont trop courts et l'on n'a pas le temps d'entrer dans une époque ou dans un personnage que l'on passe déjà au suivant. Et puis (surtout), il y a le style très particulier qu'a choisi Vinciane Moeschler pour parler de Maryam : de très courtes phrases, réduites parfois à un mot…et point à la ligne. Comme ceci (p.225) :
« On s'est revus.
Chez lui.
Un petit appartement.
A Palermo Soho.
Celui d'un gars seul »
Au début, c'est peut être amusant, mais à la longue cela a fini par m'énerver. Avis personnel bien sûr !
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