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3.89/5 (sur 89 notes)

Nationalité : Suisse
Né(e) à : Genève , 1965
Biographie :

Vinciane Moeschler est journaliste et écrivaine.

À 20 ans, carte de presse en poche, elle quitte Genève pour Paris. Pendant douze ans, elle réalise des interviews pour différents magazines francophones (La Tribune de Genève, Le Soir, Paris Match, Biba, Elle Belgique, Elle Québec, l’Hebdo ....).

Après un premier roman publié à 25 ans, "Schéhérazade ma folie" (1990), trois autres suivent aux éditions de l’Age d’Homme, dont un sur le destin d’Annemarie Schwarzenbach (1908-1942), "Annemarie S. ou les fuites éperdues" (2000).

Encouragée par des bourses, prix et résidences (Communauté française de Belgique, État de Genève, Fondation Spes…), elle navigue vers d'autres écritures: textes de chanson, scénarios et réalisation de documentaires radiophoniques pour la RTBF et France Culture.

Après des formations de scénariste et de réalisation (Sorbonne Nouvelle, Conservatoire d’Écriture Audiovisuelle à Paris), elle devient lectrice pour la Commission Fonds Sud (C.N.C).

En 2007, elle tourne son premier court métrage de fiction "Hannah", tandis que deux de ces pièces sont mise en scène : "Mal de mère" (Théâtre Marni, 2009) et "Garbo n’a plus le sourire" (Théâtre Royal du Parc, 2010), publiée aux éd. Lansman.

Parallèlement, elle anime depuis plusieurs années des ateliers d’écriture, principalement en milieu psychiatrique (Clinique de la Ramée, Centre Antonin Artaud).

Son ouvrage, "Trois incendies" est sorti en mai 2019 aux éditions Stock.

De nationalité franco-suisse, Vinciane Moeschler vit à Bruxelles.

son site : https://vinciane-moeschler.com/
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Vinciane Moeschler présente son livre "Trois incendies".


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Vinciane Moeschler
Elle se hisse sur le Mur.
Ses pieds glissent, elle insiste, poussée par des mains anonymes.
And the shame was on the other side.
Ma mène la photographie dans le mouvement. Elle aime les gros plans. Visualiser les gens, les yeux dans les yeux. Un cadre serré sur son visage la révèle éblouissante et volontaire. Pas de doute en elle, seulement une fulgurante envie de vivre comme jamais. On la retrouvera plus tard, avenue Unter den Linden, où dans l’euphorie elle me tendra un bout de pierre. Un morceau du Mur, carré et rogné, épais et lourd. Éclat de cet instant imprégné de liberté. Fragment emblématique de l'histoire incongrue de ce monde. 
We can be heroes just for one day. p. 163
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"Dans le pays de ma femme, il y a des voix despotiques qui s'affrontent les unes les autres.
Dans sa tête, un grand labyrinthe.
Avec des paradis conflictuels et des cris en guise de sentinelles.
Ils torturent ma chère et tendre épouse.
Ils sont les maîtres, et elle l'esclave.
Discrète, sa folie est flamboyante.
Les ombres des autres veillent. Prêtes à resurgir des enfers.
J'entends le mot traumatisme à propos de ma femme.
Un traumatisme oublié, enfoui.
Un traumatisme qui nourrit les autres.
Ses démons.
Je n'ai rien vu.
Pendant des mois de vie commune.
Pas le moindre soupçon."
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Léa avait élevé seule sa fille, conçue par une de ces nuits d’amour fugaces. À Genève, les petits boulots ne manquaient pas dans cette ville prospère des années cinquante. C’est comme ça que sa mère était devenue tour à tour vendeuse dans un supermarché, dans une boutique de fleurs, serveuse la nuit dans une discothèque, puis manucure dans un salon d’esthétique. Une belle femme fière que les hommes ne pouvaient que dévorer des yeux. Ne jamais dépendre d’un homme, tu m’entends, Alex? Répétait-elle. Léa avait fait son choix, être une mère dévouée plutôt qu’une amante sur le qui-vive. p. 196
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Son crime a bouleversé une génération de lecteurs dont Salomé ne faisait pas partie, parce que trop insouciante à l'époque.
Les avocats, les experts psychiatres avaient plaidé pour un internement psychiatrique, en pointant une non-responsabilité lors du passage à l'acte.
Son discernement était profondément altéré, disaient-ils. Ils avaient prononcé le mot de suicide altruiste: On tue les siens pour les protéger d’un avenir noir, puis on se suicide. Et insisté sur la non-prise en charge d’une dépression profonde. Parlé d’un dysfonctionnement familial. De déni, de l'abandon du mari.
"C'est une mère aimante que vous allez juger et non femme maltraitante."
Les jurés et la partie civile avaient quant à eux réclamé la condamnation à perpétuité pour préméditation.
"Les conditions concrètes, tant de la personnalité de l'accusée que de son contexte de vie, ne constituent pas des circonstances atténuantes, au regard de la gravité extrême des faits commis."
Qui est-ce qui penserait à déposer une étoile de mer sur un cadavre. p. 77
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Au fond de moi, je ne désirais qu'une chose : danser.Devenir un mythe dans une société qui ne vit que de cela, dans une société où l'on méprise les perdants, les gens de l'ombre, ceux-là même qui me touchent mais auxquels j'avais viscéralement peur de ressembler.
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Au début, un enfant c'est lumineux : le monde s'ouvre, une femme devient mère.
Un avenir empli de désir.
Mais il grandit et l'enfant se fait ogre.
Il dévore la mère.
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Pendant le trajet, il parla de Van Gogh, des champs de blé et me raconta " Peter Camenzind".
-..." L'histoire d' un arbre, la vie d'une bête, le voyage d'un nuage avaient assez d'intérêt pour moi, même sans les accessoires humains ", disait-il.Et pour vous Elisa, qu'est-ce que cela symbolise l'histoire d"un arbre ?
- Ce sont les racines, la terre, celle à laquelle je m'agrippais lorsque j'étais enfant.Finalement, c'est moi qui aurais dû être sculpteur.
- Comment étiez-vous lorsque vous étiez petite ?
- Sauvage et absolue. Je pensais que l'existence, c'était ça, de jolis moments où les accessoires humains n'avaient que peu d' importance, parce que je ne voulais pas souffrir. Et puis, j'ai grandi en regardant les grandes personnes. Combien elles étaient terribles avec leur hypocrisie collée sur leur visage.Avec leurs mensonges et leur manière de parler, elles m'auraient sans doute détruite. Alors, j'ai décidé de tricher.
- De tricher ?
- Oui, de vivre pour la danse.De tout lui sacrifier, de ne pas pénétrer dans le monde. Comprenez- vous, une danseuse reste toujours une enfant. On est pris en charge, on travaille pour un idéal, on ne se pose plus de questions.

( p.34)
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Paris est pollué. On a perdu l'habitude d'humer le parfum des fleurs. Il faut tendre l'oreille pour percevoir, au milieu des klaxons, le piaillement des oiseaux. On presse le pas, allez plus vite, dépêchez- vous. T'es - tu demandé pourquoi on passe notre temps à courir ? Pourquoi tous ces visages fermés ? N'y a-t-il dans cette ville que les fous pour rire dans la rue sans raison ? La pluie est teigneuse et froide. Là-bas, l'hiver n'existe pas. Le ciel est pur, les étoiles scintillent. Les sourires des enfants sont des bouquets de lucioles. Pourtant, certains n'ont presque rien. La nature est puissante, sauvage et brute : à la surface des océans, la lumière papillonne et t'aveugle presque, les ouragans sont comme des ogres qui rappellent que l'homme ne contrôle pas tout. Les mangues se ramassent sur les nervures des arbres, juteuses à souhait. Voilà pourquoi tu dois partir !
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La plus belle. C'est dingue ce qu'un compliment provenant des enfants peut faire comme effet.
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... un douanier qui regarde papa avec un air bizarre lui propose, en échange de dix dollars, de nous laisser passer les contrôles sans ouvrir un seul bagage. Vu l'heure tardive, ça nous arrangerait bien. Mon père hésite, puis lui tend un billet vert que l'homme empoche discrètement. En chuchotant, je lui demande ce qu'il fabrique.
"Ca s'appelle de la corruption, mon chéri !"
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