Les derniers jours de Cléopâtre

Celui qui aime passe toujours la nuit éveillé.

L'homme craint le temps
Et le temps ne craint que les pyramides.

Que l'éternité soit à nous ou à aucun de nous.

Or, quand elle était quotidienne et donc intrinsèque, la solitude s'écrivait en minuscule. Elle était humble et presque honteuse. Elle ne se prêtait pas aux grandes apothéoses, ne célébrait même pas son triomphe. Sa couleur était grise ; son regard vide. C'était une compagne résignée, car elle avait tout perdu. Elle n'avait même pas d'amies : toutes étaient mortes d'avoir été si seules.

Chaque jour était frappé par la mort pour avoir tué le précédent. Chaque nuit était frappée par l'aube pour avoir assassiné le soir. Et seul le temps demeurait intact, bien qu'il soit l'assassin de toutes choses.

C'est toi que j'espérais, Cléopâtre, c'est-à-dire tout.

Vil sentiment que celui que nous appelons l'amour, à défaut d'une autre insulte !

De quel bois les Romaines étaient-elles faites pour pousser le sens du devoir à de telles extrémités ?

Je n'ai connu le véritable sens de l'amour que lorsque Antoine m'a abandonnée.

Si elle est mon ennemie, je me félicite de devoir me battre contre quelqu'un de cette envergure. Plus l'ennemi est noble, plus le mérite de la victoire est grand.