Les derniers jours de Cléopâtre

Enfin la traduction française d'un grand roman historique au succès retentissant, No digas que fue un sueño, du Catalan Terenci Moix paru en 1986 et qui connut une suite intitulée El sueño de Alejandría deux ans plus tard.
Cléopâtre y apparait dans toute sa grandeur, aux côtés de César, de Marc Antoine, d'Octavie, de Césarion.

“Si alguien quiere saber qué es el amor, no diga nunca que fue un sueño. Cuando mis otros sueños fracasaron, éste existió con tanta fuerza que, al morir, lo invoco como el único dios que dirigió mis caminos.”

Les derniers jours de Cléopâtre est un grand roman d'amour avant d'être un roman historique sur le chant du cygne d'un royaume face à l'Empire romain. Dans sa barque qui remonte lentement le cours du Nil, la Reine est désormais La dernière des Lagides. Amoureuse, Mère, Reine, Stratège, Combattive, elle est sous la plume de Moix toutes les femmes, et ce alors que son monde s'effondre.
C'est une friandise avec de la passion et de la politique dedans, sous la plume parfois « théâtrale » que l'on aime chez ce romancier qui, à l'instar d'Almodóvar, sait si bien parler des femmes et de leurs désirs.

J'adore les romans historiques et encore plus ceux qui se déroulent durant une de mes périodes de prédilection, comme l'Antiquité. Ces Derniers jours de Cléopâtre m'ont donc immédiatement attiré, sans parler de cette superbe couverture ! J'avais lu quelques avis qui m'avaient un peu refroidie car ils mettaient en avant un style un peu désuet (le roman date des années 1980) et difficile à lire, mais j'ai voulu me faire ma propre opinion. Et j'en ressors avec une petite déception pour ce roman.

Les cent premières pages sont plutôt ardues à lire car Terenci Moix a un style très exubérant et théâtral : on part dans des descriptions très poétiques et des métaphores très développées, sans compter qu'effectivement la langue est un peu vieillotte. La comparaison avec un film hollywoodien (le Cléopâtre avec Elizabeth Taylor me paraît tout à fait de circonstances ^^) m'est très vite venue à l'esprit et ne m'a pas quitté tout au long de cette lecture.
J'ai également regretté qu'on ait un portrait très cliché et daté de la reine d'Égypte dans ce roman : on met beaucoup l'accent sur ses charmes, sur son appétit sexuel, sur sa passion dévorante pour Marc Antoine qui la fait oublier toute raison (même chose pour lui au passage)... Bref, un portrait perpétué pendant des siècles par les auteurs (historiens ou autres) romains puis repris par les historiens jusqu'à une époque récente : depuis quelques années, on revient en effet sur ce portrait de Cléopâtre en femme fatale pour quelque chose de plus nuancé et de plus fiable historiquement en mettant en avant ses connaissances, ses qualités politiques... (je vous conseille d'ailleurs à ce propos le livre d'Alberto Angela sur Cléopâtre paru il y a 4 ou 5 ans et qui montre bien cette "revalorisation" du personnage) du coup, c'est là où le fait que Les Derniers jours de Cléopâtre soit un roman paru originellement il y a une trentaine d'années est le plus flagrant et gênant pour moi.

Tout n'est cependant pas à jeter dans ce roman, bien au contraire : malgré ces bémols, j'ai passé un bon moment de lecture car Terenci Moix possède un bon talent de conteur. On a beau connaître d'avance comment vont se terminer les choses pour Cléopâtre, on fait défiler les pages sans s'en rendre compte pour savoir comment tout va finir. J'ai d'ailleurs beaucoup aimé la manière dont l'auteur traite la mort de Cléopâtre, c'est très original et inventif (mais je n'en dirais pas plus pour ne pas vous gâcher la surprise !)
Le roman possède également une formidable ambiance : les descriptions de la ville d'Alexandrie, du palais de Cléopâtre sont savoureuses à lire, on s'imagine sans peine le cosmopolitisme, la richesse et l'exotisme de cette cité qui a tant fasciné et fait rêver au fil des siècles.
Enfin, Terenci Moix nous livre un très beau portrait d'Octavie, dernière épouse de Marc Antoine et soeur d'Octave Auguste : j'ai beaucoup aimé la manière dont il la dépeint, en épouse romaine modèle mais néanmoins intelligente et maîtresse de son destin, mais le plus intéressant est son déchirement entre fidélité à son frère et fidélité à son mari. On en vient presque à regretter que l'auteur n'ait pas choisi d'en faire l'héroïne de ce roman !

En résumé, je dirais que Les Derniers jours de Cléopâtre est pour vous si vous recherchez un roman historique aux allures de film hollywoodien et qui procure un dépaysement total. Par contre, il faut garder en tête qu'il s'agit d'un "vieux" roman et qu'il est malheureusement daté sur certains faits et sur le style.

Dans le livre intitulé Les derniers jours de Cléopâtre de Terenci Moix, nous découvrons les dernières années de Cléopâtre avec le commencement de la guerre avec Octave. Nous suivons une Cléopâtre qui se lamente, qui pleure, qui adore donner du plaisir (et qui est même comparé à une prostituée) et qui dirige d'une main de maître son peuple mais surtout j'ai découvert l'histoire de Marc-Antoine et Cléopâtre. Je découvre leur histoire d'amour, leur combat et la tristesse de leur amour impossible.

" Que sa douceur, son charme enchanteur ne me reviennent pas à la mémoire. Oubliée, la tendresse! Je dois seulement me rappeler l'ivrogne infidèle, le despote, l'homme qui se dérobe lâchement."

Ce livre nous envoie à l'aire avant Jésus-Christ et nous découvrons les règnes de l'Égypte, de l'Orient et de l'Occident.

Cléopâtre a aimé César mais surtout dans ce roman nous découvrons son histoire torride avec Marc-Antoine. Elle pleure de chagrin quand elle apprend que son amant va épouser une autre femme. Personnellement je trouve cela presque ridicule tellement qu'elle se lamente de chagrin alors que c'est la reine d'Égypte et qu'elle doit montrer sa force et son côté déesse. Mais d'un autre côté nous découvrons une Cléopâtre fragile, sentimentale et qui a peur de ne plus faire désirer aucun homme. Mais elle reste quand même une reine aimée de son peuple car c'est une grande politicienne qui a concrétisé la bataille entre Octave et Marc-Antoine. de plus l'auteur a su exprimer toute la souffrance d'une guerre avec des mots et des phrases fortes.

" Ne me réveillez pas, laissez-moi sous la neige, dites que je suis mort, car si je reste ici je le serai bientôt et mes souffrances seront terminées".

Je me suis un peu perdue dans ma lecture car nous lisons les derniers jours de Cléopâtre et nous nous retrouvons à certains moments à suivre d'autres personnages comme Octavie et Marc-Antoine, malgré le fait que ces personnages ont un rapport avec Cléopâtre. Au début j'ai eu des difficultés à comprendre le roman car il y a beaucoup de subtilité.

" Une épée et un cerveau. le dessein et la main qui l'exécute. Ils seront inséparables. Et un jour, L Histoire dira que Rome n'a tremblé que devant les armées d'Hannibal... et le Serpent du Nil"

Je suis une grande admiratrice de Cléopâtre et de l'immense légende qu'elle est.
J'ai lu des livres sur elle, vue des documentaires, des films etc.
Et ce roman est peut être la version de son histoire que j'ai préféré. En tout cas l'une de mes préférés.

C'est un livre qui est beau poétique, poignant, on ressent les émotions des personnages, toute l'importance de l'histoire. Je trouve que la ville d'Alexandrie et son importance très bien décrite et vraiment immersive.

Mais c'est aussi une lecture qui est lourde et très dense.

La narration est presque théâtral, et les dialogues aussi, ce qui leur donne un côté peu naturel qui par moment est difficile à lire. C'est la le point négative de cette lecture. C'est beau et poétique mais ce côté lourd rend le rythme de plus en plus difficile au fur et à mesure des pages.

J'ai aimé que l'auteur s'éloigne du cliché cinématographique de Cléopâtre.
Le portrait de la femme fatale séductrice et manipulatrice créé à la base par des anciens anciens historiens pour justement décrédibiliser Cléopâtre. Ce livre se rapproche de la version plus réaliste plus historique de la personne qu'elle était réellement, même si tout le monde s'accorde pour dire qu'il est quasiment impossible de savoir qui était réellement Cléopâtre tant les sources varie et ne sont pas forcément 100 % fiables.
Une femme extrêmement intelligente, qui parlait plusieurs langues, une femme très stratégique, très très douée en politique qui s'est rapproché d'homme par intérêt mais qui à finit par en aimer un passionnément. Une femme qui était une mère, aussi bien pour ses enfants que pour son peuple.

J'ai aussi aimé découvrir un peu plus d'autres facettes de l'histoire que je connaissais moins, notamment la vie d'Octavie.

En conclusion, c'est un grand roman, avec une très belle version de Cléopâtre et de son histoire.

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•SERVICE PRESSE•

• Titre : "Les derniers jours de Cléopâtre"
• Genre : Roman
• Thèmes : Cléopâtre, Egypte, histoire, amour.
• Éditeur : Hervé Chopin
• Auteur : Terenci Moix
• Traduction : Anne-Carole Grillot
• Couverture : Louise de Sagazan
• Note : 3,8/5

• Extrait :
"-Et un jour viendra l'oubli, reprit-elle. Et quand j'y accèderai, on pourra dire que Cléopâtre est parvenue à dominer le Temps, faisant de lui son esclave.
[...]
- Quand viendra l'oubli, Marc Antoine ! Quand viendra l'oubli !"

• Résumé :
"L'amour de Cléopâtre et Marc Antoine est déjà légendaire lorsque les deux amants choisissent Alexandrie pour y déployer leur pouvoir sur l'Orient et l'Occident. Mais le jour où Cléopâtre apprend que Marc Antoine, parti à Rome pour défier Octave ne reviendra pas, L Histoire prend un nouveau tournant."

• Avis :
Une lecture historique, de magnifiques passages (j'ai beaucoup, beaucoup annotée ce livre) et un couple à la fois royal et divin.

Je souffre d'une panne de lecture depuis le mois de janvier et ce roman a été un merveilleux remède. Il y a beaucoup de rage, d'excès, de caprice, de sang et de vin dans cet ouvrage, mais qu'il fût exquis de participer à ce festin des plus divin.

Cela dit, j'ai tout de même un regret dans cette lecture, un seul, mais pas des moindre. J'ai toujours imaginé Cléopâtre comme une femme certes capricieuse, une reine capable de terribles colères, mais je l'imagine surtout très intelligente, polyglotte, excellent dans l'art de la politique et de la stratégie, et sûrement plus encore. Je ne l'imagine pas belle au point d'en tromper l'ennemi, mais suffisamment rusée pour y parvenir. C'est surtout et avant tout cela que je désirais voir et ressentir en lisant ce roman et malheureusement, ce ne fut pas le cas.

Cependant, au fil des pages, j'ai appris à aimer ce couple si célèbre, et cela, jusque dans leur trépas, à Alexandrie. Leur amour demeure à jamais sur cette terre d'Égypte, dans le sable du désert, sous les eaux du Nil, sous le regard des Dieux.

Merci aux éditions Hervé Chopin pour cet envoi et surtout pour leur patience, car j'ai beaucoup tardé à vous partager mon avis sur cette magnifique lecture.