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Critique de sylviedoc


Je m'étais promis, à la fin de mon bref billet, de lire cette suite de "La fiancée gitane", mais je précisais bien "pas en période de déprime" ! Comme j'en avais marre d'attendre des temps plus riants, et là je parle de notre monde, pas de ma petite vie, et que le livre m'est réclamé par la médiathèque, j'ai cessé de tergiverser et me suis attaquée à cette lecture éprouvante.
Ca commence fort : la cheffe de la Bac (Brigade d'Analyse des Cas), Elena Blanco et son équipe prennent un ado de 15 ans en "flag", dans sa chambre en train de regarder une jeune fille se faire torturer à mort dans un snuff movie. Il a payé une très forte somme, comme beaucoup d'autres tordus, pour visionner une des "productions" du Réseau Pourpre, cet organisme tentaculaire que traque la BAC. Pour Elena il ne s'agit pas d'une mission ordinaire, elle poursuit également un objectif personnel. Et cela ne lui réussit guère, de mêler vie privée et boulot, son équipe va en faire les frais, y compris le jeune Zarate, ce nouveau venu qu'elle avait imposé dans "La fiancé gitane", amant occasionnel dont elle fait usage quand l'envie lui en prend, tout comme de boire une grappa ou d'aller chanter au karaoké du coin. Rongée par un drame intime, elle ne réalise pas qu'elle est devenue une patronne trop exigeante, sans reconnaissance pour le travail que fournissent ses collaborateurs. Elle prendra des risques inconsidérés pour mener l'enquête, et attendra la pareille de son équipe. Au risque d'en décourager certains...
Je ne sais pas si la Bac ou son équivalent existe réellement, j'éprouve en tout cas une grande admiration pour ces policiers qui enquêtent sur les bas-fonds du dark web et les turpitudes de certains pervers extrêmes, prêts à payer des fortunes pour assister aux pires spectacles. Cela m'a fait penser à l'univers de "Hell.com" de Patrick Senécal, pour ceux qui connaissent. Elena m'a exaspérée bien souvent par son comportement irresponsable eu égard au poste qu'elle occupe, mais j'ai également éprouvé de la compassion pour elle, connaissant les raisons de ses égarements. Ses équipiers sont attachants, ce ne sont pas de simples enquêteurs mais aussi des hommes et des femmes avec des états d'âmes, des interrogations sur leur travail, leur avenir...
Il faut avoir le coeur bien accroché à certains passages, même si j'ai été moins secouée que dans le premier volume. Peut-être parce que je savais à quoi m'attendre ? Mais je déconseille fortement aux âmes sensibles, je sais qu'il ne conviendra pas à certain(e)s de mes ami(e)s ici. Personnellement j'apprécie ce genre de lecture trash de temps en temps, mais je n'en ferai pas mon quotidien, j'aime alterner les genres comme quelques-uns parmi vous l'ont peut-être constaté.
Je ne suis pas vraiment étonnée d'avoir découvert que Carmen Mola n'est pas une femme, mais trois hommes, certains détails de l'écriture me l'avaient fait subodorer. Mais non, je ne me la "pète" pas, mais pour moi, une femme ne décrirait pas une de ses semblables comme les auteurs présentent Elena.
Je n'ai pas vraiment de bémol, sinon que certaines scènes sont un peu rocambolesques et qu'il y a pas mal d'impro dans l'enquête, mais c'est le propre de la fiction. J'aime l'immersion dans la ville de Madrid, on s'y croirait, c'est un point que j'avais déjà souligné dans mon retour sur "La fiancée gitane". Maintenant j'attends la traduction française du troisième volume de la série : "La nena", mais pas pour tout de suite !
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