Pièce rédigée et mise en scène peu de temps après Tartuffe. Suite au scandale de cette dernière et à sa censure,
Molière doit très vite écrire et mettre en scène une nouvelle oeuvre pour pouvoir faire vivre sa troupe.
Il se saisit alors d'un sujet déjà existant, Don Juan. Un moine et dramaturge espagnol nommé
Tirso de Molina aurait (quelques doutes subsistent quant à la paternité de l'oeuvre) déjà donné vie à ce personnage. En s'en saisissant,
Molière va en faire un mythe.
Chez
Molière, Don Juan se joue des femmes, ment, trompe son monde et se rit des avertissements de Sganarelle dont la morale et les rappels à l'ordre se font bien plus discrets, lorsque l'or tombe des mains de son maître jusque dans le fond de sa poche...
Une pièce qui mélange les genres et les registres : comédie, tragi-comique, tragédie, farce, etc.
La pièce s'achève sur un Deus ex machina inversé : Don Juan n'est pas sauvé in extremis par une figure divine à la fin de la pièce mais reçoit sa condamnation par le biais de la statue du commandeur...
Une pièce que je vous recommande de lire en parallèle avec celle de Tirso de Molina car vous pourrez voir ce que
Molière a conservé et ce qu'il a modifié, ce qui en dit long sur les spectateurs de l'époque, sur ce qui divertissait la cour et sur les thèmes privilégiés du dramaturge.
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