La comtesse d'Escarbagnas, de retour d'un séjour à Paris, entend appliquer dans sa province les règles de la cour du Roi. Ce faisant elle multiplie les actes et paroles d'un grand ridicule tant cette petite comtesse se croit plus haute que son rang. Julie, amie de la comtesse et amante du vicomte, n'est qu'hypocrisie, encourageant la comtesse dans ses nouvelles règles et son nouveau vocabulaire. Elle s'attire ainsi les bonnes grâce d'une femme qui s'est entourée d'amants, parmi lesquels le vicomte, jeune noble qui ne peut épouser Julie car leurs deux familles sont brouillées.
Une comédie très (trop) courte : un seul acte, écrite sur commande de Louis XIV pour le remariage de son frère avec la princesse palatine de Bavière. Comme «
le bourgeois gentilhomme » il s'agit d'une comédie-ballet dont la musique était de
Jean-Baptiste Lully.
Les ressorts comiques sont nombreux et classiques dans l'oeuvre de
Molière : le langage, les situations, les rebondissements. Ce texte court ne comporte qu'un seul acte car s'intégrait dans un spectacle intitulé « le ballet des ballets ».
C'est certainement du fait de sa courte durée que ce texte est peu monté. C'est dommage car c'est une très belle comédie où l'on retrouve les thèmes chers à
Molière dans le registre de la critique de la Cour et de la noblesse, et on aimerait que le propos ait été traité avec plus de développements.
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