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Critique de michfred


"Le petit chat est mort"..

Pauvre Agnès, souvent réduite à cette réplique qui passe tour à tour pour la plus enfantine niaiserie ou la plus sombre duplicité...alors qu'Agnès n'est rien moins que résolument fille, et bien décidée à ce qu'on la laisse devenir femme comme elle l'entend et avec qui elle le sent!

"L'école des femmes" met aux prises deux mondes atrocement réactionnaires avec un monde résolument moderne. Deux mondes finissant avec un monde à naître.

La réaction c'est celle, imbécile et quasi végétative, des paysans gardes-chiourme, Alain et Georgette, et aussi celle calculatrice et désespérée d'Arnolphe, le barbon amoureux d'une jeunette. La modernité c'est celle d'Horace, inflammable et audacieux, et d'Agnès,vibrante et décidée.

On voit très vite que ce combat-là, si disproportionné soit-il, est un combat d'arrière-garde, un combat perdu d'avance...

Place aux jeunes, semble nous dire Molière, plein de fougue et de conviction, tandis que le vieux Jean-Baptiste, mélancolique, regarde sa petite Armande chérie faire la belle avec tous les godelureaux qui passent...
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