Emergence 7

J’ai tourné la tête vers le vitrail. Il était toujours intact, permettant à ce bon vieux Christ de continuer à nous fixer, les bras écartés sur sa croix, comme ceux d’Eliott écartés sur le sol.

Elle se plaignait également, très souvent, du fait que "quelqu'un" avait aligné les brosses près de son miroir et classé par ordre alphabétique les livres de sa chambre. A ce moment-là, Joachim se concentrait sur son bol de Miel Pops ou sur le labyrinthe imprimé au dos de la boite.

Il m'aura fallu vingt ans pour me rendre compte que, ce jour là, à aucun moment je n'ai pris le temps de pleurer.

L'île ce n'était rien. Ce qui comptait, c'était ses habitants. Mes amis. J'ai couru encore plus vite, mes basket glissant dans les flaques de pluie. Il nous fallait survivre.

Nina Delage. Lorsque j'hésite à prendre une décision, je me demande ce qu'elle ferait à ma place. Ça aide mon compas moral à trouver son orientation.

- Tout ça est très intéressant, a recentré Joachim, mais j'aimerais bien qu'on parle du monstre ! Moi je pense que c'est un Grand Ancien, comme dans les romans de Lovecraft.
- Personne lit tes romans de geek, a craché Romane sans se retourner.
- C'est quand même connu, Lovecraft ! ai-je contré, un peu vexé.
-Par les gros geeks comme vous, c'est tout !
Je me suis tourné vers Alex, qui s'est contentée de hausser les épaules d'un air désolé. Elle ne connaissait pas. Mon amour pour elle a tout de même survécu à ce coup de couteau.

"Il est toujours possible de trouver quelqu'un, quelque part, qui a connu pire expérience que soi. Grandir dans un pays en guerre, perdre un bras, sauter sur une mine, être contraint de manger sa famille pour survivre."
Merlin Cuvier

Le narrateur parle de sa jeunesse pendant le début du livre puis à la fin il parle de son point de vue maintenant en tant qu’adulte il parle du monstre dans cette citations. « Ça fait vingt-ans, désormais. Mais je n’ai jamais réussi à lui en vouloir. C’était un enfant de l’Île, elle aussi. Peut-être qu’un soir, son fantôme viendra me voir, comme ceux des autres. Nous avons beaucoup de souvenirs en commun, elle et moi. »

Comme le matin de ce jour-là, sur le quai, seul, j'attends.

En un instant , nous étions passés d’une insouciance ordinaire ,
à peine voilée par la peur du contrôle de Maths à venir , à la
plus grande panique de nos vies . Il y n’ y avait plus de quoi sous
mes pieds , plus de ciel au dessus de ma tête , plus d’horizon ,
plus d’air . Juste l’eau , partout , brutale , solide ,
invincible . Par réflexe j’ai saisi l’ une des bretelles du sac
a dos de Joachim , que je voyais s’éloigner de moi en hurlant.


Citation choisie par Wonder Woman 1