Les Highlanders, tome 6 : La punition d'Adam Black

A cette occasion, il avait pu s'apercevoir que le sexe et le cerveau du mâle humain ne disposaient pas d'un volume de sang suffisant pour fonctionner simultanément.

A cette occasion, il avait pu s'apercevoir que le sexe et le cerveau du mâle humain ne disposaient pas d'un volume de sang suffisant pour fonctionner simultanément.

Ah, ka-lyrra... Te regarder vivre me donne l'envie d'une vie d'homme près
de toi. Dormir avec toi, me réveiller à côté de toi, me disputer et faire
l'amour avec toi, me rendre tous les jours à un petit boulot humain ridicule,
faire des promenades le dimanche au parc, et me contenter d'exister si
petitement sous un si vaste ciel.
« Mais plus jamais je ne resterai près d'une femme pour devoir finalement
la regarder mourir. Plus jamais. »

Il ne se demandait plus dorénavant ce qui faisait la beauté. Il avait
l'impression de commencer à le comprendre. Ce n'était pas la symétrie des
traits, encore moins la perfection des formes. C'était le caractère unique de
chaque femme.

―Dageus... murmura le plus grand des deux frères en plissant les yeux.
Tu as vu ce que j'ai vu ?
―Aye ! répondit l'autre, tout aussi perplexe.
―Et maintenant, reprit le premier, tu ne vois plus ce que je ne vois plus?
―Naye...

Tu m'as bombardé de questions, aujourd'hui, comme si tu voulais te
glisser dans ma tête. Tu m'as demandé notamment si je croyais en Dieu. Je
t'ai répondu : « Bien sûr que j'y crois. J'ai toujours eu fortement conscience
de moi-même. »
« Tout est tranquille dans ta maison, à présent. Tu dors à l'étage, et je me
retrouve seul devant ce livre sans queue ni tête qui prétend résumer ce que
je suis. Laisse-moi te dire que je crois peut-être en Lui. Mais il se pourrait,
ka-lyrra, que ton Dieu ne croie pas en moi. »

Gabrielle s'étira, arrachant Adam à ses pensées. Recroquevillée en chien
de fusil, elle reposait sr lui, sa joue calée contre son coeur et sa hanche
collée contre le renflement de son sexe comprimé par le jean. Cette partie
de son anatomie semblait dorénavant dotée d'une vie propre, n'obéissant
qu'à une simple loi de la nature : « Elle est là, je me dresse... »

En arrivant au 735 Monroe Street, Adam s'était attendu que la jeune femme se montre un peu nerveuse.
(...)
Mais rien dans son vaste répertoire d'expériences avec les humains ne l'avait préparé à l'accueil que lui avait réservé Gabrielle O'Callaghan.
Avec un regard horrifié, la petite démone s'était contentée de poser sur le sol les deux valises qu'elle portait et de lui assener en plein visage un coup de poing rageur qui lui avait fait voir trente-six chandelles.
L'instant d'après, la porte lui claquait au nez, le laissant sonné sur le perron la lèvre en sang.

― Pourquoi moisis-tu ici, ka-lyrra? s'étonna la voix tentatrice d'Adam
Black dans son dos. La journée est splendide. Le soleil brille. Le monde
fourmille d'aventures qui ne demandent qu'à être vécues. Pourquoi
t'obstiner à rester des heures dans ce réduit encombré, à supporter les
brimades de ce tyran?

Et alors ? rétorqua son alter ego. Quitte à mourir, pourquoi mourir
vierge ?