Citations sur Les chroniques de MacKayla Lane, Tome 2 : Fièvre rouge (69)
Le feu n'est ni bon ni mauvais. Il brûle, c'est tout.
Gris ne veut rien dire d'autre que noir clair. Le gris n'est jamais blanc. Seul le blanc est blanc. Il n'y a pas de nuances dans le blanc.
En bon petit soldat, je me retirai dans mes quartiers, comme on me l'avait ordonné, et j'y restai sagement. Là, j'eus une révélation : si vous autorisez les gens à vous maltraiter, ils le font.
Le mot-clé était "autoriser".
Il n'y a rien de glorieux à sortir de ses vieux schémas de pensée quand le monde s'effondre autour de vous. Que sont ces schémas, au demeurant, sinon des croyances qui nous donnent un illusoire sentiment de sécurité ? Mes anciennes références m'étaient à peu près aussi utiles qu'une ombrelle de papier sous l'orage.
Barrons était l'incarnation de l'arrogance et de la froideur. Il était également très fortuné et pourvu d'une force physique exceptionnelle, ainsi que d'une intelligence fulgurante. Mais surtout, il était le personnage le plus énigmatique que j'aie jamais connu. Pour compléter ce tableau, je dirais que la plupart des femmes semblaient le trouver follement séduisant. Par chance, je ne suis pas la plupart des femmes. Le danger ne me séduit pas. Ce qui me plaît, ce sont les hommes dotés d'une solide fibre morale. Le mieux que Barrons puisse faire en matière de fibres, c'est arpenter l'allée des céréales pour petit déjeuner à la supérette du coin.
" - Je vais faire plus qu'essayer, mademoiselle Lane. Et souvenez-vous que c'est vous qui m'avez défié. Ne vous imaginez pas qu'il vous suffira de crier " Pouce ! " pour interrompre la partie.
- Vous avez entendu quelqu'un demander grâce, Barrons ? Pas moi.
- Très bien.
- Parfait.
Il lacha mon T-Shit, me prit par les cheveux et écrasa ses lèvres sur les miennes."
Question : dans quelle mesure le fait d'être l'une des rares personnes capables de régler un problème fait-il de vous le responsable de sa résolution?
Réponse : c'est la façon dont vous répondez à cette question qui vous définit.
Il m'avait fallu dépasser les cadres de réflexion habituels, mais c'était une pratique dans laquelle je m'améliorais de jour en jour, bien que je n'aie aucune raison de m'en vanter. Il n'y a rien de glorieux à sortir de ses vieux schémas de pensée quand le monde s'effondre autour de vous.
Un hurlement de fureur s'éleva soudain dans la partie privée de l'immeuble. Un instant plus tard, je vis Barrons émerger de la porte de communication, tirant derrière lui un tapis persan.
- Qu'est-ce que c'est que ça ? hurla-t-il.
- Un tapis ? suggérai-je, déconcertée.
- Je le sais. Je parle de ceci !
Il agita le tapis sous mes yeux, tout en pointant du doigt une douzaine de marques noires. Je les examinai.
- Des brûlures ?
- Exact mademoiselle Lane. Des brûlures. Causées par des allumettes jetées sans avoir été éteintes, sans doute par quelqu'un qui était trop occupé à se laisser conter fleurette par un prince faë pernicieux ! Avez-vous seulement idée de la valeur de ce tapis ?
Ses narines palpitaient, ses yeux noirs lançaient des éclairs.
- Pernicieux ? répétai-je. On dirait que vous avez appris à parler dans les livres ! L'anglais est votre deuxième langue ? La troisième ?
- La cinquième, grommela-t-il.
- Depuis combien de temps êtes-vous à Dublin ?
- Quelques années. Et vous ?
- C'est moi qui pose les questions.
- Seulement parce que je le veux bien.
- Je peux vous emmener au poste, si vous préférez.
- Essayez.