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Critique de araucaria


Avec cette oeuvre, j'ai découvert la plume de Henry de Montherlant. Il s'agit du premier tome d'un roman épistolaire et psychologique, étudiant le comportement d'un libertin sévissant à la fin des années 1920 en France. le personnage masculin est fort antipathique, dénué de toute morale, de sentiments et d'émotions. Son seul but semble être l'enrichissement de son tableau de chasse. C'est un consommateur de chair fraîche, comme pouvait l'être avant lui le Dom Juan de Molière à qui il ressemble beaucoup. Il faut dire, qu'écrivain reconnu, adulé même par la gent féminine, il surfe sur la vague de ses succès littéraires et qu'il est aidé dans sa tâche de séducteur par les fantasmes de demoiselles déjà "vieilles filles" intellectuelle franchement laide, à ses yeux, pour l'une d'elles ou totalement hystérique et dévote pour l'autre. Malgré des invitations sans équivoques à se glisser dans le lit de l'homme de lettres, le héros reste de marbre, se montrant parfois parfaitement odieux et goujat, soufflant le chaud et le froid, par plaisir et cruauté, et préférant séduire une fille plus jeune, très belle mais totalement idiote et pas particulièrement sensuelle.
Montherlant étudie les rapports amicaux entre hommes et femmes et fait dire à son héros qu'il n'a jamais rencontré une femme qui fut à la fois belle et intelligente... ce qui peut initier de très longs et intéressants débats!
Un livre merveilleusement bien écrit mais qui présente quand même parfois des longueurs et donne aussi envie de souffleter le séducteur impénitent et de secouer les "dindes" qui, sans doute énuclées, s'offrent à lui. Un roman qui ne grandit ni l'homme, chasseur insatiable, ni la femme proie idéale à cause de sa sottise.
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