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Critique de Siladola


Dans une cité d'Italie du Sud (d'aucuns disent de Sicile, mais je n'ai pas décelé d'indication formelle en ce sens) , cloîtrée dans un appartement vide, une jeune femme dialogue avec les fantômes de sa famille et de ceux qui l'ont mal aimée. Projection déformée, grandiose, de la propre enfance de l'auteur, à en croire les biographies qui traînent sur internet, Mensonge et sortilège est l'un des tout premiers romans européens du siècle. Moravia, qui fut son époux, disait, avec juste raison, qu'Elsa Morante écrivait mieux que lui. Elle a le grain de génie, la dimension picaresque, la flamme qui eussent donné au talent réaliste de l'auteur du Mépris la puissance d'une grande oeuvre, sans lui céder en rien sur le plan narratif. Le ton enchanteur et amusé des contes creuse l'arrière-plan d'un drame dostoïevskien, où les personnages s'animent successivement selon une trame implacable, avant le final qui laisse la narratrice seule à son livre. Seule ? Pas tout à fait...vous le découvrirez si vous réussissez à vous procurer le second tome, malencontreusement épuisé chez l'éditeur !
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