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Citations sur Jésus selon Mahomet (9)

Sadok Mazigh va un peu plus loin dans la transposition : « Non, ils ne l’ont pas tué ni ne l’ont crucifié mais furent le jouet d’une illusion », écrit-il.
Quelle sorte d’illusion ?
Le terme arabe « shubiha », rappelle Jacqueline Chabbi, est de la même famille philologique que le mot « mirage ». L’Arabie est une terre de mirages où l’on se méfie plus de ce que l’on voit que de ce que l’on entend. La vue n’y est pas sûre. Le supplice de la croix n’est pas nécessairement ce que l’on croit voir, dit le Coran, comme si quelque chose d’autre s’était produit et qu’il fallait détromper ceux qui avaient été abusés par leurs sens, victimes des apparences.
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Les juifs sont accusés d’avoir réclamé à Moïse de voir Dieu, d’avoir adoré le veau d’or, d’avoir rompu l’Alliance, d’avoir transgressé le sabbat et ignoré les commandements, d’avoir calomnié Marie, d’avoir tué les prophètes, d’être impies, mécréants et finalement d’être « des cœurs incirconcis » (IV, 155). Le même thème résonne dans la sourate « La Vache » : « Chaque fois qu’un prophète est venu à vous, en apportant ce que vous ne vouliez pas, vous vous êtes enorgueillis ; vous avez traité plusieurs d’entre eux de menteurs et vous en avez tué quelques autres » (II, 87). Dans la sourate « La Table servie », parmi d’autres accusations, le texte reproche aux juifs de se dire « fils de Dieu », de suivre des enseignements erronés : « Pourquoi leurs maîtres et leurs docteurs ne leur interdisent pas de pécher en paroles et de manger des gains illicites ? Que leurs œuvres sont donc exécrables ! » (V, 63).
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Comparativement à Mahomet, Jésus émerge du Coran comme un personnage hors du commun, parlant dès sa naissance, faisant des miracles, insufflant la vie à des oiseaux d’argile, guérissant l’aveugle et le lépreux, ressuscitant les morts, ne mourant pas, s’élevant auprès de Dieu… À dire vrai pourtant, le Jésus coranique n’a pas la consistance d’un personnage de chair comme dans la littérature chrétienne, spécialement dans les évangiles. C’est bien davantage une silhouette dont on ne perçoit que les contours, la trace d’un personnage, parfois un être légendaire ou merveilleux, une ombre glorieuse, mais une ombre.
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De toutes les accusations contre les juifs, historiquement celle qui eut une portée majeure est sans conteste d’avoir falsifié les Écritures. Les juifs selon le Coran auraient déformé leurs textes saints et corrompu la parole de Dieu : « ils altèrent le sens des paroles révélées » (V, 41) ou « ceux d’entre eux qui étaient injustes substituèrent d’autres paroles à celles qui avaient été dites » (VII, 162). De ce point de vue, le Coran n’innove pas. Il se place ouvertement dans la droite ligne des auteurs chrétiens qui, de L’Apologie d’Aristide à l’Adversus Judaeos de Tertullien en passant par Justin, Méliton de Sardes et l’Évangile de Barnabé, formaliseront cette question.
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Dans le Coran, Jésus, figure fondatrice du christianisme, n’est pas n’importe qui. Il apparaît dans plus d’une dizaine de sourates, sous le nom d’Issa, ‘Isâ ibn Maryam, Jésus fils de Marie, al-Masîh, le Messie. Sa désignation s’accroît de titres de plus en plus considérables. Non seulement il est « messie », mais encore « messager de Dieu », « esclave de Dieu », « Verbe de Dieu » (en arabe kalima, équivalent du logos grec), « souffle de Dieu », selon le rûh divin intemporel. Plus encore, Jésus dans le Coran naît d’une vierge et apparaît comme le nouvel Adam, créé par Dieu sans intermédiaire mâle
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L’injonction fondamentale du Coran – « Lis ! » – semble plus que jamais résonner fortement : nous devons lire, lire et relire, lire encore, lire toujours, comme nous cherchons à lire les livres majeurs de l’humanité ou les autres grands textes de l’Antiquité bien que nous n’en détenions plus le mode d’emploi. Lire le Coran à la fois comme un document d’histoire sur l’Arabie à la veille de l’islam et comme un monument littéraire dans le plus grand sens du mot.
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Venu en dernier, au VIIe siècle de notre ère, le Coran se substitue à l’Écriture juive et aux textes chrétiens ; c’est un livre unique qui contient tous les autres, les rappelle, les oublie, les périme. Par l’intermédiaire de l’ange Gabriel, Allah a révélé le Coran à Mahomet. C’est le Livre venu de Dieu pour les croyants, l’un de ses attributs, sa Parole.
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Au commencement était la littérature.
Au commencement est la littérature comme elle est de tout temps et en tout lieu.
La littérature est toujours au présent dès que l’on cherche à y lire les commencements.
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Au commencement était le Verbe.
Au commencement était Yahvé, puis il y eut Dieu le Père et enfin il y eut Allah, ultime figure d’un dieu unique à trois têtes, occupant le territoire céleste.
Au commencement il y eut Moïse – un berger –, puis Jésus – un guérisseur –, puis Mahomet – un caravanier.
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